Charte du Parc du Queyras

Le 25 septembre 2021, à l’invitation du Parc du Queyras, une trentaine de personnes se sont réunies pour discuter de la révision de la charte du Parc.

Yolande Diter, en charge du dossier au Parc, nous livre ici un compte-rendu synthétique qui reflète dans les grandes lignes les discussions des principaux thèmes abordés…

Dynamique de population

Nécessité de fixer la population permanente dans un environnement préservé :

Revenir aux fondamentaux

  • Accueil des jeunes familles, sinon fermeture de classes ;
  • Adaptation des services (en particulier car vieillissement de la population) ; 
  • Besoin de vie socio-culturelle et sociale ;
  • Attention au coût de l’immobilier et du foncier.

Nouvelle population qui apparaît : les habitants semi-permanents qui ne permettent pas toujours le maintien de services, mais qui permettent (par leur présence) une dynamique dans les villages. Pour accueillir cette population souvent en télétravail (fort développement en période de confinement), besoin du développement de la fibre.

Dynamique du territoire, « mode d’emploi du territoire »

Besoin de retrouver des équilibres et du respect sur le territoire du Parc :

  • Des activités économiques toute l’année, pas seulement en saison, ce qui donne des villages vivants toute l’année.

Équilibre agriculture / Artisanat / Tourisme / Industrie à trouver, basée sur l’histoire et le patrimoine, mais aussi résolument tourné vers le futur : nouvelle agriculture contemporaine, aromatique, « se nourrir ici », filière bois …

  • Dans la fréquentation des véhicules individuels, lors des « pointes » saisonnières ;
  • Dans la fréquentation des alpages ;
  • Besoin de retrouver une dynamique de village, partager avec les élus locaux.
Agriculture
  • Équilibre à trouver en alpage : partage à envisager entre les troupeaux accompagnés de patous et les randonneurs et Vététistes.
  • Équilibre dans la fréquentation par les troupeaux : pâturer oui, surpâturer non, cela met en danger la qualité environnementale des montagnes.
  • Équilibre à retrouver dans les différentes formes d’agriculture présentes sur le territoire :
    • Redéfinir les zones pâturables et fourragères ;
    • Accorder de la place aux zones cultivables ;
    • Permettre aux agriculteurs de bénéficier d’aides pour d’autres activités que pastorales. Mesure culture à prévoir dans les MAE, pour permettre le développement d’une une agriculture viable et durable, non tournée vers le pastoralisme.
Signalétique

A rendre opérationnelle rapidement pour signaler toutes les activités, en particulier artisanales dans le village, sportives à l’écart du village …

Paysage

Attention à ne pas céder à la banalisation et à la perte d’identité dans les aménagements, bien veiller au respect du patrimoine.

Mais comment concilier la belle image nécessaire, le respect des éléments de patrimoine (clôtures en bois, murs en pierre sèche …) avec les priorités et urgences du quotidien ?

Sentiers
  • Cartes : besoin de plusieurs cartes selon les activités pratiquées et les lieux fréquentés. Le Parc ne pourrait-il coordonner une action simplificatrice ?
  • Entretien : Labyrinthe entre les actions de la Communauté de communes sur les sentiers d’intérêt communautaire et celles du Parc en réponse aux commandes des communes sur les autres sentiers. Quelques 600 km de sentiers entretenus par 6 personnes ayant pour objectif de gérer d’abord les urgences, de maintenir un équilibre Queyras – Guillestrois.

Comment trouver une solution plus simple de fonctionnement ? Le Parc devrait il reprendre l’action d’entretien des sentiers dans son ensemble ?

Dans le cas où la Communauté de communes conserve cette action, le Parc doit y être mieux intégrer, pour son expertise et son conseil.

On attend du Parc :
  • Qu’il s’investisse pour expérimenter et innover afin que le territoire s’adapte au changement climatique.
  • Qu’il mette en place des actions de sensibilisation et d’éducation, cela permettra la prise de conscience par les habitants et les socioprofessionnels pour cette adaptation.
  • Qu’il mette en place des actions fortes de régulation de fréquentation en alpage ; Même s’il n’a aucun pouvoir de police (manque-t-il ?), conseil aux communes, actions de sensibilisation des visiteurs, formations des usagers …. C’est une grosse attente localement.
  • Qu’il permette aux habitants de s’exprimer et d’échanger lors de moments à inventer pour cela.
  • Qu’il développe l’information, la communication et les actions en direction des habitants (réunions, actions de sensibilisation …) sur son fonctionnement, dans l’objectif de clarifier sa politique, ses pouvoirs. « PNR mode d’emploi ». Cette clarification est réellement nécessaire pour envisager un rapprochement avec la population (sur quoi donne-t-il des avis ? Quelle est la portée de ses avis ? Que peut-il faire ou ne pas faire ? …), une reconnaissance et une appropriation par cette dernière. Seuls éléments qui permettront de fédérer la population autour du futur du territoire porté par la charte.
Article écrit par Michel C.
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