Mars 1965, Philippe Lamour est élu maire de Ceillac
Il y a tout juste 60 ans, le 14 mars 1965, Philippe LAMOUR était élu conseiller municipal de Ceillac. Sur une liste de trente représentants des familles du village, 5 candidats étaient élus au premier tour, Philippe LAMOUR obtenant 106 voix pour 106 suffrages exprimés !
Le 21 mars 1965, les 6 conseillers restants étaient élus et le conseil municipal pouvait alors élire son Maire.
Ce qui fut fait le 27 mars.
Alors en mission pour la F. A. O. en Amérique latine, Philippe LAMOUR, fut élu, en son absence, à l’unanimité des 10 conseillers présents, maire de Ceillac, Alfred MOYRAND et Célestin GROSSAN étant élus adjoints.
Ainsi commençait l’aventure qui devait « révolutionner » la vie de Ceillac et des communes voisines rapidement réunies dans le Syndicat Intercommunal à VOcation Multiple du Queyras, l’un des premiers SIVOM de France, que Philippe LAMOUR présidera jusqu’en 1983 en quittant la mairie de Ceillac.
Hormis le SIVOM, on retiendra que sous son égide ont été créés le Parc Naturel Régional du Queyras en 1977, la GTA en 1970 (Grande Traversée des Alpes), le GR58 (tour du Queyras, un des plus parcourus de France), la SICA Sport (dédié aux remontées mécaniques), la SICA Habitat (dédié à l’hébergement touristique)… autant de structures qui ont permis au Queyras de passer d’une monoactivité agricole vivrière à une activité touristique prédominante, avec toujours une présence forte des activités agropastorale et artisanale, qui a permis de stopper la saignée démographique en fixant une population sur le territoire. Un succès parfaitement en accord avec la définition d’un parc régional : Les Parcs Naturels Régionaux sont destinés à maintenir la vie humaine dans certains secteurs menacés de dépeuplement en y assurant l’expansion de diverses activités dont le tourisme. (décret de 1967).





Parmi les très nombreux éloges écrits après sa disparition et qui toutes soulignaient la dimension du personnage, citons celle de Pierre Bérégovoy, alors 1er ministre :
« Philippe » a toute sa vie combattu pour le développement de son pays et le rayonnement des idées de justice et de liberté.
Je pense à sa première carrière d’avocat et à son attitude courageuse de journaliste face aux montées des périls du fascisme et du nazisme.
Je pense aussi au rôle éminent qu’il a joué dans la reconstruction de la France après la libération, en particulier dans le domaine de l’agriculture et de l’aménagement du territoire. Enfin, il a perçu très tôt que croissance économique et respect de l’environnement devaient aller de pair.
Nous garderons en mémoire l’image de sa forte personnalité, la jeunesse de son caractère, la qualité de sa vie toujours en recherche… »

■ Pour en savoir plus sur Philippe Lamour, son parcours, son œuvre, il est possible de consulter la plaquette éditée par l’association des amis de Ceillac qui lui est consacrée : plaquette Lamour
