Diane Tell inaugure « la première rue de la Flemme en France »

Cela fait quinze ans que Diane Tell chante « la rue de la Flemme », une chanson écrite par Boris Vian. Et en 2024, alors qu’elle se produisait sur la scène du Jazz and Cheese à Ceillac dans le Queyras, l’artiste québécoise a lancé un petit défi au maire de la commune : « Si vous inaugurez une rue de la Flemme, je reviendrai. »

Les deux ont tenu parole. Ce dimanche 10 août, Émile Chabrand a inauguré une rue de la Flemme à Ceillac… et la chanteuse était présente. « C’est sûrement la seule rue qui porte ce nom en France », selon les deux protagonistes de l’opération.

« La rue de la flemme, c’est uniquement à Ceillac et nulle part ailleurs sur la planète », se félicite l’élu qui tient tout de même à préciser, avec le sourire : « Cela n’est pas un encouragement à la paresse mais une reconnaissance culturelle envers Boris Vian et Diane Tell. »

Diane Tell raconte l’histoire de sa chanson « rue de la flemme »…

Une fois la rue inaugurée (celle-ci part du pont de la place du Marché et va jusqu’à l’aire d’atterrissage des parapentes), Diane Tell a saisi sa guitare et s’est laissée aller à une aubade en chantant la chanson-titre du jour devant un public ravi.

Court extrait de sa chanson

Les paroles de la chanson

Rue d’la flemme
C’est celle que j’aime
La rue d’la flemme
C’est ma bohème
La rue d’la flemme
C’est tous les jours férié
On passe le temps aux brèmes

Rue d’la flemme
Y a du crédit sur l’café crème
Y a pas d’factures ou autres systèmes
On sait où mettr’ ses pieds

Quand la fortune vient vous tenter
On tourn’ la tête de l’autre coté
Car le bonheur c’est d’pas bouger
Si l’soleil vous fait transpirer
Y’a un bonhomme qui vient planter
Quelques palmiers
Pour vous éventer oui

Rue d’la flemme
J’donne le tuyau à ceux que j’aime
Si j’pouvais vivre rue d’la flemme
Dès aujourd’hui c’que ça s’rait bien
J’foutrais… plus rien

Rue d’la flemme
C’est la rue du bonheur suprême
Parler d’un job c’est un blasphème
On reste bras croisés
Même dans les cas extrêmes

Rue d’la flemme
J’voudrais t’écrire un long poème
Mais c’est contraire au théorème
Défense de travailler

Quand une belle fille vient à passer
On ose à peine lui balancer
Un p’tit coup d’châsses par habitude

Mais si elle est trop chouette à voir
On se retourn’vers le trottoir
Faut pas sombrer dans la turpitude non

Rue d’la flemme
C’est l’plus joli des noms d’baptême
Rangez-vous donc sous cet emblème
Et vous verrez comme on est bien
On fout…plus rien

Titre original Easy Street

Article écrit par Michel C.
Brush