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Rétrospective du 20 ème siècle

Voici une liste des événements, mineurs ou d’importance, qui a marqué le XX ème siècle à Ceillac, celui qui a vu le village passer d’une économie agropastorale vivrière à une économie marquée par une quasi monoactivité touristique…

Beaucoup des illustrations sont des photos de Jean Favier dont les nombreux clichés apportent un témoignage essentiel à l’histoire du XXème à Ceillac.

(travail de recherche effectué par Noëlle Carle, Christian Grossan et Michel Chavrot)

Accès direct : 1911 ~ 1921 ~ 1931 ~ 1941 ~ 1951 ~ 1961 ~1971 ~1981 ~1991

1889 (557 h)
  • 557 habitants en 86 (626 h en 1872, 705 h en 1851, 921 en 1831).
  • Interdiction de laver le linge dans les fontaines (pour ne pas polluer l’eau).
  • 2 incendies au village (pas de victimes) :
    • 43 maisons en feu le 23 février (la nuit),
    • 25 maisons le 5 octobre (beaucoup de ceillaquins à Guillestre pour les vendanges)
    • Mouvement de solidarité exceptionnel au niveau du département.
    • Tout n’a pas été reconstruit, certaines familles s’expatriant à Lyon, notamment.
1898
  • Coupes affouagères insuffisantes : demande de coupes supplémentaires pour le chauffage.
  • Réfection de la toiture de l’église St Sébastien.
1899 (415 h)
  • Canalisation des fontaines de Ceillac.
  • Visite de Mr L’évêque de Gap ; confirmation de 27 enfants. (5 enfants en moyenne par famille, 4 en 1914)

A Ceillac, l’aîné de la famille épouse une fille du village et reçoit un quart des biens et le bétail, les autres enfants s’exilent ou restent à Ceillac comme célibataires. (plus de femmes que d’hommes, inversion de tendance au milieu du 20 ème siècle). L’aîné prend en charge ses parents.

1900
  • 31 mars : vote pour la restauration de la route entre la Viste et Maison la Pierre (quote-part : 1350 F pour la commune).
  • 16 août : réfection des digues du chef-lieu.
  • 22 mai : réélection du maire Chabrand Pierre.
  • Construction du poste optique des Chambrettes à 2582 m. (liaison avec Sommet Bûcher, Clôt de la Cime, Pic Lagrenier et Girardin)
  • Détermination des pâtres et des bergers communaux des divers quartiers de la commune (détermination établie chaque année)
  • Autorisation de ramasser sur la commune les souches et arbres morts pour compenser le manque de bois de chauffage.
Poste optique des Chambrettes (photo MC)
1901 (376 h)
  • Construction du poste optique à la tête de Favière (2886 m) , au nord-est du col Girardin
  • Coupes affouagères insuffisantes : demande de coupes supplémentaires pour le chauffage (250 m3 + 30 m3 pour les écoles et la mairie).
  • 25 mai : 2 industriels font part de leur désir de louer la carrière de marbre pour 18 ans. (Accord du conseil municipal au bénéfice d’un industriel belge, pour 25 ans, destitué pour défaut de paiement en 1910)
  • 28 septembre : réglementation de la chasse (ne pourront chasser sur Ceillac que ceux qui auront pris leur permis de chasse à Ceillac.)
Poste optique de Girardin (photo MC)
1902
  • Parmi les différentes personnes travaillant pour la commune, on trouve : un cantonnier, un garde-champêtre, un tambourineur-afficheur, un fontainier, un secrétaire de mairie, un sonneur, un ramoneur, un remonteur d’horloge, un fossoyeur …
1903
  • 13 mars : demande du maire à l’administration pour que l’école des filles dure 8 mois au lieu de 6 (du 1 er octobre au 1er juin).
  • école des filles : 45 élèves, 15 étant présentes en classe en juillet et en août.
  • 20 mai : décision de louer la chasse dans les terrains communaux.
  • 27 mars : le maire, Chabrand Pierre, est remplacé par Colombet.
  • Arrêté interdisant l’arrachage de certaines plantes alpines (mesure de protection).
1904
  • 28 décembre : lettre du préfet concernant la dignité et la santé des enfants : les habitants de la commune nettoieront, à tour de rôle, l’école et les cabinets d’aisance.
1905
  • Réfection des écoles.
  • Adduction d’eau de la Clapière (fontaines).
  • Emprunt de 2700 F pour le chemin de Guillestre à la Maison du Roy (ancienne route).
  • Loi de séparation de l’état et de l’église.
1906 (344 h)
  • Le cantonnier aura droit à un jour de congé par semaine pour aider sa famille (1 er avril au 1 er octobre).
  • 80 exploitations environ.
  • Refus du Conseil Municipal d’aménager la forêt communale et, de ce fait, de la création d’un seul troupeau.
  • Gelées, sécheresse, fièvre aphteuse (interdiction de foire). Demande d’aides auprès de l’administration.
  • Instauration du denier du culte (acte « volontaire »).
  • Inventaire des biens de l’église ; protestation du curé.
1907
  • Eugène Fournier est nommé pour transporter le lait des hameaux du Mélézet au chef-lieu (1 centime/kg).
  • La commune décide de mettre à disposition du curé le presbytère afin de ne pas faire supporter le coût de la location aux habitants.
  • 12 mars : Le C.M. vote 2 journées de travail obligatoire par habitant pour les réparations de digues, chemins… (car les bénévoles sont toujours les mêmes) . Amende de 3 F par jour non effectué.
  • 7 août : acceptation d’aménagement des forêts communales (un seul troupeau).
1908
  • 17 mai : élection du maire Colombet Thomas.
  • Projet de bail d’un terrain en bordure du Cristillan pour la construction d’une usine électrique.
  • Demandes de coupes de bois pour réparer nombre de maisons tombant en ruines.
  • Affaissement de terrain à la Rua de Ville (7 à 8 m de diamètre).
1909
  • Le C.M. alloue une somme de 20 francs aux victimes d’un tremblement de terre en Italie.
  • 5 juin : décision de rachat du moulin, pour 825 F, afin éviter qu’il soit transporté à l’extérieur de la commune. (rachat effectif, par échange de maison, en 1937).
  • Réparation de la chapelle Ste Anne.
  • Les biens de l’église inventoriés en 1906 sont dévolus à la commune (protestation du curé).
1910
  • Inondations dans le Queyras et à Ceillac.
  • Suite à une lettre du préfet, le C.M. est d’accord pour que l’école soit annuelle pour les garçons et temporaire pour les filles.

1911 (322 h)
  • 28 juillet et 1 er août, orages destructeurs (voies de communication détruites) : aide militaire et demande de coupes de bois pour la réfection des routes.
  • Mission : tous les gens du pays, durant 14 jours, se repentent, prient, font pénitence, aident le curé à divers travaux…
  • Bail (terrain) de 99 ans pour l’usine électrique.
    • Usine effective en 1929 (coût des travaux, estimé en 1924, 101 892 F).
    • Il est demandé de fournir gratuitement, en plus du paiement du bail, l’éclairage public pour 50 lampes de 16 bougies chacune.
  • Épidémie de choléra en Italie, dispositions prises pour les étrangers venant à Ceillac.
  • Importante vente de terrains du quartier des Vallons à la commune, probablement pour en faire des pâturages.
  • Transformation de la chapelle en sacristie.
  • 225 propriétés (80 exploitations agricoles) ; 80 % ont une superficie inférieure à un hectare. 90 % appartiennent à des descendants de ceillaquins non résidents.
1912
  • Location de la carrière de marbre pour 18 ans (4 ans à 300 F, 4 ans à 500 F, 10 ans à 1000 F).
  • La mairie achète d’importants terrains aux ceillaquins aux prés Soubeyrand pour en faire des pâturages.
  • Inondations (28/7) , route principale détruite, village isolé (aide militaire).
1913
  • Création de l’association des propriétaires pour la création de la fruitière (lieu pour la collecte du lait), effective jusqu’en 1970.
  • 30/11 : la limite fixée pour l’établissement d’un débit de boisson à Ceillac (par rapport à l’église et à l’école) est de 50 m, vu le resserrement du village.
  • Demande du C.M. pour pouvoir utiliser le poste téléphonique des militaires (demande ayant abouti après maints courriers).
  • Sur les 21 propriétés familiales, seules 3 subsistent encore en 1988 (Chabrand, Fournier, Perron).
1914
  • Abandon de Laval (plus d’habitants permanents).
  • Guerre : 45 mobilisés, 17 morts (dont 15 jeunes).
  • Apparition des premières charrettes à foin (avant, les trousses étaient portées par les ânes).
  • Gel des récoltes.
  • Chasse prohibée (guerre).
  • Demande de subvention pour construire une digue pour le Cristillan (chef-lieu).
Laval en 1907, avant qu’il ne soit plus habité à l’année (photo Jean Favier)
1915
  • Arrêté du préfet : tout citoyen valide, même étranger à la commune, est tenu d’obtempérer à toute réquisition pour l’enlèvement des neiges sur les chemins de la commune. En cas de refus, une pénalité sera appliquée.
1916
  • Dépôt des archives communales aux archives départementales. Au total, 110 articles déposés par M. Fournier, secrétaire de mairie.
1917
  • Chaque famille donne, après l’affouage, un stère pour le curé et un stère pour l’école.
  • L’hiver, lorsqu’il est appelé, le médecin monte de Guillestre avec des skis entourés de ficelles.
1918
  • Grippe espagnole ( nombre de victimes ?) : l’abbé en meurt.
  • Réquisition militaire de 359 kg de viande sur pied pour 718 F.
  • Fin de la guerre.
  • Destruction de la chapelle Ste Anne (avalanche) : collecte pour sa reconstruction.
La chapelle Ste-Anne avant sa destruction par une avalanche en 1918, tombée de la Font-Sancte et ayant traversé le lac (photo Jean Favier)
1919
  • Dissolution de la confrérie des pénitents : mission « obligatoire » tous les dix ans.
  • J.B. Vallérian est élu maire
1920
  • Inondations
  • Reconstruction de la chapelle Ste Anne

1921 (294 h)
  • Amélioration de la route reliant le village de Ceillac à Guillestre.
1922
1923
  • 1 ère ligne téléphonique (cabine dans l’entrée du bar , gérance Maison Favier, payée 400 F, puis 800 F en 1947, 1000 F en 48, jusqu’à 2000 F en 1956) : pour ce faire, modification de la ligne militaire (qui passait par les postes) en ligne civile transitant par Guillestre. (4 postes en 1966 – Agence postale en 1974 – La poste est inaugurée en juin 1983)
1924
  • Le projet usine électrique suit son cours.
  • Création du monument aux morts.
photo LSP
1925
  • Election du maire : Carle Antoine.
  • Mort du curé.
  • Le bois est fourni au curé par les habitants (tradition qui s’est perpétuée jusqu’en 1975 environ, à raison d’un m3 par famille).  
  • L’abbé Pons remplaçant du curé décédé doit monter en charrette à Ceillac, moyennant finance.
1926
  • 1 ère canalisation (aménagement du lit) du Cristillan au chef-lieu.
  • Construction de l’usine électrique (durée des travaux deux ans).
  • 10 sept. : Ceillac, attaché au canton de Guillestre, ne fait plus partie de l’arrondissement d’Embrun mais dépend dorénavant de Briançon.
  • 80.000 habitants dans les Hautes-Alpes.
(photo Jean Favier)
1927
  • On compte une faucheuse et 7 batteuses à Ceillac.
1928
  • 27 sept. : Électrification sommaire du village. (Abriès l’ayant été en 1896, grâce à la construction d’une micro-centrale)
  • Inondations importantes (3 subventions accordées : 300 F, 550 F, 68000 F)
  • 5 février : suppression de la transhumance pour 10 ans, en échange la commune perçoit 2000 F pour compensation.
  • Une coupe de bois est demandée à l’O.N.F. pour financer en partie (le reste, c’est l’état) la construction de l’usine électrique.
  • Les familles ayant participé aux corvées pour l’usine auront droit à l’installation gratuite de la première lampe.
  • A cette époque, le curé, qui était secrétaire de mairie, gérait les dossiers communaux de très près (jusqu’à dépasser ses attributions ?).
1929
  • Réélection du maire Carle Antoine.
  • Projet de construction d’une scierie (projet revu en 1941, réécrit en 1955 et aboutissant en 1964) coût en 29 : 67000 F, en 55 : 1.200.000 F, subvention de 5000 nouveaux francs accordée en 1960.
  • Le curé menace de démissionner s’il n’est pas équipé gratuitement de 6 lampes pour l’église et de 5 lampes pour la cure. Il obtient gain de cause.
  • Autre mission religieuse : recherche de fonds.
  • Inondations importantes : subventions importantes pour le chemin vicinal (route de Guillestre) et pour les canaux d’irrigation.
1930
  • Fin d’émigration estivale dans les hameaux du Mélézet et du Bois Noir.
  • Fin des rondes diurnes et nocturnes assurées par les habitants, pour les incendies notamment.
  • Importantes chutes de neige sur la région qui se trouve bloquée .
photo LSP

1931
  • La langue française officielle détrône le patois (parlé, mais peu écrit).
  • Jean Favier termine 9 ème des championnats de France de biathlon (Savoie).
  • Les toits de chaume disparaissent peu à peu (pour éviter les feux). Grâce à des subventions, ils sont remplacés par des toits de bardeaux de mélèzes.
  • « Pour parer au danger d’un cinéma laïc » (sic !), acquisition d’un cinéma par le curé ; séances à la chapelle des pénitents (films de Charlot).
1932
  • Location de la chasse pour 1000 F à la société locale de Ceillac.
1933
  • Refus du Conseil Municipal de géminer les classes.
  • Voitures en 1933 : l’instituteur : une voiture de tourisme Citroën, état passable
  • Voitures en 1934 : – Jean Favier : camionnette boulangère, 800 kg, Citroën – Claude Favier : torpédo 20, Citroën – curé : motocyclette Terrot, état bon – un cultivateur : motocyclette Aleyron, état passable
  • Voitures en 1936 : Célestin Fournier : Torpédo commerciale, Peugeot
  • Voitures en 1937 : Jean Favier : Citroën 10 cv (Sur la route du Queyras, en 1965, 337 véhicules/jour , 718 véhicules/jour en 1968)
  • Dégâts à 50 exploitations (grêle) estimés à 25 800 F.
1934 
  • 7 juillet : acceptation de la vente de terrains communaux à l’armée pour la construction d’une route reliant le casernement de Laval (fort) au chemin reliant Laval à la maison du Roy.
1935
  •  Élection du maire : Berthalon Jean, garde-forestier, originaire de Fressinières et protestant.
  •  Hiver : 6 mètres de neige.
  •  Mission : « Toutes les femmes y participent (sauf une ou deux). Parmi les hommes, 5 ou 6 durs à cuire dont un jeune homme, le « tonton » de sa majesté l’instituteur  » (abbé Carle).
  •  Demande de classement dans la grande vicinalité du chemin de Guillestre (la commune ne pouvant plus faire face en raison du trafic automobile touristique.) : accordée en novembre 36 (élargissement et réfection en 1941).
1936 (249 h)
  • 8 janvier : vote pour l’installation du moulin (motrice par meule) ; projet restant en suspens en 37, abandonné en 38.
  •  12 mai : protestation contre l’extension du périmètre de protection douanière.
  •  Décharge de responsabilité des instituteurs en cas d’accident lors du sciage du bois par les enfants.
1937
  • Construction du premier chasse-neige en tôle d’acier avec palonnier en fer et paire de traits (traction animale).
  • Demande urgente au génie rural pour la réfection des ponts.
  • Transport régulier une fois par semaine par Favier.
1938
  •  Arrivée du tourisme estival avec 40 têtes (sic !) sur Ceillac. On loge, à pied, à cheval, chez Nicolas, aubergiste de son état. A Abriès et à Aiguilles, on note la présence de grands hôtels dès le début du siècle.
  • Incendie dans la salle de classe des jeunes filles ravageant celle-ci en totalité. (2500 F de dégâts).
  • Acceptation de la réglementation des pâturages afin d’obtenir des subventions. 

Descente du lait (photo Jean Favier)
1939
  • 3 morts à la guerre, 1 déporté S.T.O., 3 prisonniers.
  • Sous le commandement du colonel Bonnet, des éléments légers se trouvent à Ceillac, ceux-ci étant tous origines des Hautes Alpes ou des départements montagneux voisins (P.C. à la mairie).
  •  Fermeture de la chasse (guerre).
  •  Construction de 2 ponts sur les chemins 1 (Guillestre) et 2 (Mélézet) : Le pont du Pasquier et le pont de la Voulte + routes afférentes (378 m Voulte, 871 m pour Pasquier).
1940
  • Décision d’évacuer femmes et enfants vers Guillestre où beaucoup de ceillaquins ont une maison.
  • Déclaration de guerre avec l’Italie ; situation critique de Ceillac.
  • Pénétration des Italiens jusqu’au col Albert et même jusqu’à Rioufenc.
  • Sébastien Reynaud remplace le maire jusqu’en 1942 (le maire étant décédé) ; il sera élu en 1942.

1941
  •  Projet avancé mais avorté de la construction d’un terrain scolaire avec bâtiment d’éducation physique et sportive (terrain de volley, de basket, aire de saut, aire de lancer, piste de course, vestiaires, douches, salle de gymnastique …).
  •  4/12 : Ceillac est choisi est commune-type de haute montagne dont l’équipement doit être réalisé dans une période décennal (subventions à la clef modiques).
  •  Incendie au presbytère.
1942
  •  Election de Sébastien Reynaud.
  •  Organisation d’un stage gratuit pour les jeunes (14/18 ans) est mis en place pour initier à la menuiserie, à la charpente, au charronnage, à la forge.
1943 
  • Les 2 classes sont géminées (enfin !).
  • Demande de reprise de location des terrains communaux à la transhumance (accordée en 1945).
1944
  • Election de Jean Favier (1 an).
  • Une douzaine de douaniers allemands stationne au village durant deux mois (février, mars).
  • Le 24 août, 200 partisans italiens viennent se réfugier à Ceillac fuyant devant les allemands.
  • Les FFI viennent prendre position (non pour le bien de la paroisse, dixit le curé).
  • Section de bataillon FIP de l’Ardèche (Curé : « Pauvre paroisse ! Jeunes gens et jeunes filles n’ont plus de retenue ! »).
1945
  • Les Allemands sont venus jusqu’au Cheynet.
  • Curé : « La foi disparaît surtout chez les jeunes ; le stationnement des troupes y a été pour beaucoup… Les gens n’ont pensé qu’à une seule chose : gagner de l’argent, même par des moyens malhonnêtes. »
  • Durant la guerre, Ceillac a subi peu de dommages comparativement au Queyras (Abriès incendié, abandon contraint …).
  • Election du maire : Grossan Pierre Célestin.
  • La famille Favier a un rôle moteur dans l’économie du village : transports, épicerie, hôtel, restaurateur, agriculteur, téléphone.
  • 29/10 : réunion pour demander des prisonniers allemands pour réparer les dégâts consécutifs aux orages violents du 24 et 25 juillet (énormes dégâts à la Clapière).
1946
  • Classement en départementale de la route de Ceillac.
1947
  • Réélection du maire : Grossan Pierre Célestin (démission en 1948).
  • 28/6 : l’orage ravage les récoltes (80 000 F de subvention).
  • 1 ère moto faucheuse (Eugène Grossan).
  • Presbytère et four banal en réparation.
1948
  •  Election du maire : Perron Marie Joseph Antoine.
  •  Autorisation donnée pour la création d’un hôtel au pré La Tour, à la Gravière (hôtel « les Mélèzes », ouvert en 1951).
  •  L’usine électrique ne fournit pas assez de courant pour le village.
  •  Prévision d’une digue pour le Cristillan.  
1949
  • Reprise de la location des pâturages communaux aux transhumants (150 000 F : du 15/6 au 15/10) pour 750 ovins.
  • Prévision de la construction d’une cabane de douaniers au Cristillan.
  • Location de la chasse et pêche (bail de 3 – 6 – 9 ans).
1950
  •  On ne vit plus avec les bêtes ; cuisine et chambres font leur apparition.
  •  Projet d’alimentation en eau potable (eau courante) : ouvrage de captage, regard, brise-charge, réservoir 75 m3, fontaine publique.

1951
  • Adduction d’eau pour le village (coût : 7 480 000 F).
  • Nouvelle électrification du village par l’EDF (coût : 18 000 000 F), ligne de 10 000 volts, subventionnée par 40 % EDF.
  • Avalanche : bris de 178 m3 de grumes, vendus car les précédentes avalanches avaient fourni assez de bois pour les habitants.
  • 34 élèves à l’école (21 garçons, 13 filles) 2 classes (16 +18) : 9 arrivées prévues, 8 enfants en 52, 8 enfants en 53, 7 enfants en 54, 6 enfants en 55, 4 enfants en 56·
  • Incendie au Pied du Mélézet (une seule maison épargnée).
1952
  •  Le sous préfet demande à la commune d’acquérir de toute urgence une moto-pompe (30 m3) pour la création d’un corps de sapeurs-pompiers qu’il subventionnera à ce moment-là (personnes, âgées de 16 à 65 ans, volontaires s’engageant pour 5 ans) : Achat effectué en 1968 Prévision de la création du corps en 1982 Création du centre de première intervention d’incendie en 1984
  • Construction de la cabane du berger des prés Sébeyrand (projet repris en 56 : 825 000 F ).
  • Construction du parc des Génisses à la Lavine (3 500 000 F).
  • Première construction d’une résidence secondaire à Ceillac.
  • Prévision de l’installation de l’électricité et de l’eau aux écoles avec installation de lavabo.
photo LSP
1953
  •  Achat de pupitres pour l’école : 336 000 F.
  •  Prévision de travaux importants pour l’école (revue et corrigée en 54, révisée en 58).
  • Travaux pour 2 185 000 F en 59 avec subvention de 85 %.
  • Prévision de la construction de route entre La Riaille et Ceillac.
  • 10/5 : réélection du maire, Perron Marie Joseph Antoine.
  • Décision est prise de faire payer les apiculteurs étrangers à la commune (200 F/ruche).
  •  Visite de M. Mitterand à l’occasion d’une chasse (sous l’invitation de P. Lamour). Il en profite pour décorer, de la légion d’honneur, le maire de Vars, F. Bénard, chez la famille Favier.
  •  Arrêté interdisant la pratique de la luge sur les routes.
1954 (224 h)
  •  Inondations : dégâts aux digues qui canalisent le Cristillan dans le village (demande de subventions).
  •  Les volailles de toute nature sont interdites de divagation sur les propriétés communales du 1 er mai au 20 septembre.
1955
  •  Deuxième construction d’une résidence secondaire à Ceillac (projet).
  •  Prévision du curetage du torrent.
  •  Vaccination contre la fièvre aphteuse.
1956
  •  Prévision d’une maison de vacances pour jeunes et vacances de neige à la Clapière. (maison appartenant à l’évêché et vendue à une association marseillaise)
  •  Décision de pourvoir la Clapière en eau potable (eau courante) en captage fermée.
  •  23/11 : décision de remembrement par la commission communale (concrétisé par l’arrêté préfectoral de 1961). –1960 : décision de remembrer les 2/3 des terres labourables et les prés du Mélézet ainsi que les prés de la Clapière (90 ha). Cela représente 135 propriétaires avec une superficie moyenne de 2,47 ares par parcelle (3623 parcelles dont 2172 enclavées) . Le remembrement achevé, on aura 321 parcelles non enclavées.1962 : travaux connexes (ouverture de chemins ruraux et d’exploitations, irrigations par buses souterraines…).1988 : dissolution de l’association foncière du remembrement.
1957
  • Inondations catastrophiques du 13 et 14 juin. Chef-lieu entièrement sinistré.
  • Une somme de 20 400 francs est allouée à chaque famille pour la reconstruction à L’Ochette (1 ère maison achevée en 1964).
  • Le 14 juin, une lettre des eaux et forêts donne promesse d’une subvention de 500 000 F pour curer le lit du Mélézet (demande du 20/2/55)
  • Mise à jour des peintures murales de Saint Sébastien.
  • Le toit du clocher menace de s’effondrer.
  • 65 000 F sont affectés à l’achat et l’installation de 2 fils-neige (coût total 965 000 F). Dépense aux 3/4 financée par un don du magazine « Elle », suite à une collecte consécutive aux inondations.
  • Le moulin et le four cessent toute activité.
  •  École de montagne : le centre d’enseignement saisonnier spécialisé en agriculture montagnarde s’installe à Ceillac (renouvellement en 61 et 65) pour perfectionner les agriculteurs dans les travaux de menuiserie, d’électricité et de maçonnerie (Note de la préfecture : « Parmi les communes du Queyras, c’est Ceillac qui offre, à chaque fois, un nombre suffisant d’élèves très assidus. ») . On assiste à une renaissance de l’artisanat du bois.
Vue aérienne, montrant le Mélézet et le Cristillan en crue, ce dernier causant moult dégâts au village.
Photo montrant la courbe décrite par le Cristillan au sein du village ainsi que le pont bas favorisant les embâcles (archives C. Fournier)

Inondations et remédiations (Dauphiné Libéré)
 » J’étais alors adjoint au maire, raconte Jean Favier. Avec le député et le préfet nous avons pris la décision d’évacuer les vieillards et les enfants par hélicoptère. Nous sommes restés un mois jour pour jour sans route. Les valides, ceux qui pouvaient rester, s’étaient réfugiés au hameau voisin de la Clapière… Nous étions arrivés à nous demander s’il ne faudrait pas abandonner complètement le village. Les sous-sols, les étables, les rez-de-chaussée et parfois même les étages étaient envahis par la boue …. nous avions tout abandonné … « Ensuite, et cela est resté bien vivant dans les mémoires des habitants de Ceillac, le Service civique international est venu .  » 140 personnes travaillaient chaque semaine pour nous aider à dégager les rues et les maisons. Des prêtres, des pasteurs, des professeurs, des jeunes…. 38 nations étaient représentées.  »  » Le village, poursuivit Jean Favier, l’épicier du village, a été débarrassé de la boue et des graviers plus vite que l’on aurait cru. Et il a été si bien débarrassé que l’on n’a pas hésité à y remettre les bêtes et à nous y installer de nouveau …. De toute façon, nous n’avions rien d’autre. Seulement le danger demeurait. Le Service géologique classa le village comme  » zone dangereuse  » à cause de la création de ravins, des montagnes qui s’étaient effondrées. Les Ceillaquins étaient avertis. Il ne fallait pas compter rester là.

Du remembrement à l’aménagement
Ceillac devait se rebâtir à l’abri du torrent. Les pouvoirs publics, le ministère de l’Agriculture en particulier, étaient disposés à accorder des prêts avantageux. Dès lors que la reconstruction était envisagée il était exclu de reconstruire la voirie et le parcellaire qui ne comptait pas moins de 40 îlots de propriété à l’hectare, comme ils étaient avant les inondations. Il fallait faire le remembrement.

« Avant, explique un des adjoints au maire, la question du remembrement dormait. Ça ne plaisait pas beaucoup. Par la force des choses, dans l’année qui a suivi les inondations le remembrement était fait. » 
Le remembrement fut réalisé sur une surface de 90 ha pour 3 623 parcelles. Le nombre de parcelles fut réduit à 381, soit sensiblement une parcelle pour 10 précédemment. La superficie moyenne de l’îlot de propriété est passée de 247 m² à 2 740 m². De plus une zone plus élevée bien exposée au midi et comportant des terrains pierreux de faible valeur agricole fut choisie pour l’implantation du nouveau village. Le plan de lotissement comprenait 25 îlots de 1100 à 1800 m² qui furent attribués sur les indications du Conseil municipal.

Ainsi le remembrement dépassait le cadre agricole pour se consacrer également à l’aménagement. Des parcelles à destination non agricole étaient distribuées à chaque famille de Ceillac afin qu’elle pût y reconstruire son habitation.  » Après, continue Jean Favier, il a fallu mettre en train la reconstruction. Ça a traîné pendant deux ans. Nous étions quelques-uns à dire « on a tout fait pour y parvenir, il faut construire « Finalement 18 familles se sont décidées et ont construit leur maison à l’Ochette » bâties dans le style traditionnel, les constructions étaient au départ des maisons fermières : au rez-de-chaussée l’étable, au premier les habitations et au-dessus la grange. Mais le village, débarrassé de la boue, était de nouveau habitable. Les Ceillaquins, outre un profond attachement à leurs vieux chalets, hésitaient à mettre des bêtes dans des maisons neuves. C’est ainsi qu’est venu se poser le problème tourisme.

Il fut décidé de faire de ces chalets nouvellement construits des maisons pour touristes. Il était donc nécessaire de transformer le rez-de-chaussée et ce qui devait servir de grange.

1958
  •  Les Hautes Alpes sont rattachées à la région administrative et économique de Marseille. Les Queyrassins, dauphinois depuis le XIème siècle, deviennent provençaux.
  •  Prévision de l’achat d’un remonte-pente.
  •  Subvention de l’état (80 %) et du département (15 %) pour les travaux d’endiguement du torrent (total :44.000.000 AF).
  •  Acquisition de la maison Fournier (partiellement délabrée, inondations) par la commune pour 1 600 000 F.
1959
  • Réfection de la route de Ceillac.
  •  Élection du maire : Gauthier Julien.
  •  Somme de 10 000 F votée pour les victimes du barrage du Fréjus.
  •  Projet d’alimentation en eau potable de l’Ochette pour 12.000.000 AF (subvention 9 600 000 AF) : viabilisation
  •  Le courrier est distribuée régulièrement chaque jour, le matin, à partir du 16/11.
  •  Fournitures pour la petite classe : 11725 AF.
  •  Fournitures pour la grande classe : 9284 AF.
1960
  •  Le Nouveau Franc est institué.
  •  Un glissement de terrain isole Ceillac

DAUPHINE LIBÉRÉ du 31/07/60 : Violent orage et beaucoup de dégâts

La vallée du Cristillan, une fois encore, vient d’être le théâtre d’une nuit angoissante, à la suite d’un violent orage qui dura plus de cinq heures et qui a causé d’importants dégâts.

L’importance des dégâts n’a rien de commun avec ceux recensés à, la suite des crues de juin 1957, mais les chemins particuliers, le chemin départemental 440 qui relie à Ceillac la vallée du Guil et les récoltes portent les empreintes de l’orage.

130 mm de pluie en moins de 6 heures Les anciens de Ceillac qui en ont déjà bien d’autres, ne se souviennent pas d’avoir assisté à une telle violence de la grêle dont les grêlons, ce matin encore. recouvraient le sol. Jusqu’aux environs de 23 h, l’orage ne ralentit pas . Les eaux grossissaient d’heure en heure, emportant sur leur passage des mètres cubes de terre, de pierres, arrachant des arbres tandis que la rivière nommée « Le Cristillan » charriait un liquide jaunâtre fort épais. Au total 130 mm d’eau en moins de 6 heures.

Les routes étaient obstruées à plusieurs endroits. Entre l’embranchement de la Maison-du-Roy et Ceillac, une dizaine de glissements étaient dénombrés.

Depuis ce matin, chargeuses et bulldozers sont à pied d’œuvre pour rétablir la circulation. La départementale 440 a vu sa chaussée se recouvrir de plusieurs centaines de mètres cubes d’alluvions.
En fin d’après-midi, il était permis de monter en voiture assez haut vers le plateau de Ceillac et le village pouvait être rejoint à pied.

Les communications téléphoniques furent interrompues mais les agents des PTT comme d’ailleurs ceux des Ponts et Chaussées et les entreprises privées ont pris d’utiles dispositions pour que tout rentre dans l’ordre aujourd’hui, sauf imprévu.

La nuit la plus longue
Les glissements de terre sont également nombreux sur la voie conduisant au Mélézet où des camps de vacances ont été isolés. Pour eux, comme pour les campeurs installés dans ces parages, cette nuit a été la plus longue et Le Cristillan, vers le Mélézet est sorti de son lit, contournant un pont dont les culées ont été légèrement malmenées. S’infiltrant dans les moindres ruisseaux les eaux ne tardèrent pas à venir troubler le repos des campeurs qui durent à la hâte déménager sous l’orage et chercher un gîte plus sûr. Fort heureusement, à partir de 24 h, l’orage se calmait et seulement des dégâts matériels étaient constatés.

Ceillac ravitaillé par hélicoptère
Le rapide et imprévisible grossissement du torrent et de ses ruisseaux affluents en isolant Ceillac et ses hameaux devait considérablement perturber le ravitaillement des camps de vacances, des campeurs et du village.

M. le sous-préfet de Briançon et ses services prenaient ce matin les mesures nécessaires pour remédier à cet état de choses.

A 13 h 30, un hélicoptère du Secours en Montagne de Briançon effectuait une première rotation, alors que les brigades de gendarmerie de Guillestre et Château-Queyras établissaient des liaisons radio. A plusieurs reprises l’Alouette III effectuait sa mission de ravitaillement, apportant aux populations isolées l’espoir et le réconfort après ces heures dé tourmente.

Au cours d’une dernière rotation d’hélicoptère a évacué sur l’hôpital de Briançon un jeune garçon souffrant d’une fracture du bras.

Après un nouvel orage cet après midi, le ciel redevenait bleu sur Ceillac et tout laisse espérer que demain la petite bourgade haut-alpine pourra vivre encore au rythme des vacances.


1961
  •  Fin de l’indivision des terres entre Molines et Ceillac.
  •  Alimentation en eau potable du nouveau village (L’Ochette) : Viabilisation terminée en 1966.
1962 (202 h)
  •  202 habitants : nombre plancher pour le siècle.
  •  36 exploitations.
  •  22 juillet au 3 août : incendie de la forêt communale (lieu ?).
  •  Pas de tracteur (6 en 1970).
  •  Travaux à l’église. (statues, lustres, boiseries). Travaux, à l’initiative du curé, aboutissant à une aseptisation des caractères marquants de l’édifice.
(photo Jean Favier)
1963
  • Création d’une société d’aménagement et d’équipement touristique à Ceillac (exclusivité accordée à celle-ci, pour une durée de 50 ans, pour l’aménagement des remontées mécaniques). Election au C.M. de M. Moyrand qui sera l’initiateur de la S.A.E.T.C. (10 actionnaires) et le représentant sur place de Ph. Lamour quand il sera maire de Ceillac.
  • Crise au sein du Conseil Municipal : démission de 4 conseillers (raison : désaccord remembrement)
  • Premier mariage entre un ceillaquin et une « étrangère » (marseillaise).
  • Décès accidentel de l’abbé Bonnet, curé du village.
1964
  •  L’ancienne usine électrique est rachetée pour en faire une maison individuelle (Chalet des « Marmottes »)
  •  Prévision de construction d’un relais de télévision (RTF).
    • en 69 Le Conseil Général finance entièrement l’installation  – en 70 relance auprès de la RTF  – en 71 pose d’un relais pirate  – en 73 pose d’un réémetteur pour 70982 F
  • Création de la taxe sur l’eau.
  • Installation du chauffage à l’église.
  • Les veillées qui réunissaient, chaque soir de l’hiver, les familles du village se font de plus en plus rares.
  • Première maison à L’Ochette (Vallérian).
1965
Philippe Lamour (photo LSP)
  •  « Le local municipal » est muni d’un poste téléphonique.
  •  Projet de création de remontées mécaniques.
  •  27 mars : élection du maire, Philippe Lamour (non natif de Ceillac), haut fonctionnaire à l’aménagement du territoire. Il est élu à la tête d’une liste comprenant un représentant de chaque famille.
  •  Arrivée des premières « estrangères », femmes de l’extérieur qui se marient à des ceillaquins
  • Fin du remembrement (en réalité achevé en 1963 ou 1964).
  • Prévision de création de terrains pour le camping, à la Viste, au Moutet et à la Riaille (lutte contre le camping sauvage).
  • Lutte contre l’érosion du ravin de la Clapière et protection du hameau.
  • Lutte contre l’érosion du ravin de la Clapière et protection du hameau.
  • Prévision de la route forestière de Bois Clair, réalisée en 69.
  • Rachat du fort militaire de Laval (vendu à un privé plus tard).
  • Adhésion au SIVOM de Guillestre.
  • Programme général des travaux d’aménagement de Ceillac, mise en valeur touristique et agricole :

équipement : 1 télésiège, 3 téléskis + aménagement des accès aux pistes et aires de stationnement (coût total : 1 727 000 F)  

– équipement pour la création de séjours résidentiels (viabilité, voirie, électrification, plantation, acquisition de terrains) : 1 882 500 F  

– aménagement complémentaire du village : Cristillan 4 garages et foyer rural, aménagement des abords du Cristillan, éclairage public amélioré, plantations diverses, création de terrains de jeux (non réalisés). Coût total 927 000 F.

Une partie de la plaine des Oches avant et après remembrement

Dauphiné Libéré du 31/3/71 : Arrivée des « estrangères »

En un an, onze mariages ont été célébrés à Ceillac. Ce nombre étonne lorsque l’on sait que cette commune comptait, avant cette  » épidémie « , deux cent dix habitants ! Mais ce n’est pas encore là le plus surprenant. La plupart des jeunes filles convolant en justes noces étaient des citadines, venues parfois de villes très éloignées.

Faut-il donc que le sex-appeal des jeunes gens de Ceillac soit irrésistible pour qu’y succombent Parisiennes ! Laonnoise, Marseillaise, Nantaise, Maconnaise, Dijonnaise, etc… Des jeunes filles qui venaient en vacances ou comme enseignantes d’une classe de neige et qui vont prolonger leur séjour en Queyras. ad vitam æternam !

On parle toujours de l’exode rural. Alors, si nous changions un peu de refrain en saisissant l’occasion que nous offrent ces jeunes femmes devenues, alors qu’elles prononçaient le  » oui  » du consentement, des Ceillaquines, non pas seulement de cœur, mais à part entière.

Pour ces citadines. l’aventure était au coin des pistes. Car il s’agit bien d’une aventure, toute reconversion en est une. Si le  » sentiment  » a, dans cette affaire, le plus grand et le plus beau rôle, il ne peut cependant éliminer les autres éléments, tels que le changement radical du mode de vie, l’absence des distractions, souvent factices, que la ville promet…

1966
  •  Achèvement de la construction des chalets de L’Ochette.
  •  4 postes téléphoniques.
  •  1 ère boulangerie (Colombet).
  •  27 sept. : visite à Ceillac de Charles David, directeur au ministère de l’agriculture.
  •  Adhésion à la société constituée pour la percée du tunnel sous le lieu-dit Col Lacroix.
  •  Règlement de la chasse au chamois en vue de la sauvegarde de l’espèce :
    • recul de la date d’ouverture  – limitation de la pratique à 2 jours par semaine  – établissement d’un plan de chasse pour le chamois (limitation de bêtes abattues)  – établissement de grandes réserves régionales  – interdiction des armes à longue portée, des lunettes et des armes à répétition
1967
  •  Restauration de la fresque « Pieta » de Sainte Cécile
  •  Projet d’un Village Vacances Familial.
  •  Ouverture de l’hôtel de la Cascade.
  •  Création du Syndicat Intercommunal à VOcations Multiples (S.I.V.O.M.).
  •  Ouverture de l’hôtel de la cascade.
  •  Création des club des sports de Ceillac (ski).
  •  Arrêté municipal réglementant la circulation automobile au village.
  •  Viabilisation du Cheynet.
  •  Prévision de construction d’un remonte-pente sur Bramousse.
1968 (208 h)
  •  Création de l’école de ski : E.S.F.
  •  Achat de la première Chenillette (damage des pistes).
  •  Réfection de la route Ceillac – Entre-Roches.
  •  Changement de la boîte aux lettres.
  • Création d’un bureau d’accueil pour le tourisme.
  • Création d’une réserve de chasse pour 6 ans à Beaubarnon.
  • Participation à la création de la réserve naturelle du Val d’Escreins (apport de 387 hectares).
  • Prime d’abattage pour les vaches (quotas).
  • 3 cabanes pastorales seront construites pour la somme de 51 000 F (Albert, Bois Noir et Clausis).
  • Projet d’association pour la construction de V.V.F.
  • Création du télésiège et du téléski de Bramousse.
  • Création d’un blason.
  • Passage de la flamme olympique.
  • Achat d’une moto-pompe pour les pompiers (cf 1952).
  • Réfection de la mairie et de l’école. (nettoyage, modernisation, lieux d’aisance, téléphone, isolation, éclairage néon, chauffage central).
  • La commune s’assure le concours de 2 gendarmes-secouristes pour la sécurité des pistes.
  • Réfection de l’église Sainte Cécile et du patrimoine artistique.
  • Élimination des ruines et des gravats du village pour lui donner un aspect plus accueillant.
  • Le GR 5 traverse Ceillac.
  • Le GR 58 est balisé sur le territoire de la commune.
  • Rénovation du sentier du Passet. (accès au lac Miroir)
  • Ouverture de l’hôtel des Veyres, sis auparavant au village et, désormais, à l’Ochette. (article du Dauphiné Libéré)

DAUPHINE LIBÉRÉ : Construction de l’hôtel Favier

M. et Mme Jean Favier, à Ceillac, sont les heureux parents de cinq enfants, dont le plus jeune, une fille, Marie-Thérèse, âgée de 19 ans, est étudiante à la Faculté des Sciences de Marseille et suit, en cela, les traces de son aîné Jean-Claude, 30 ans, docteur ès Sciences, professeur assistant à la Sorbonne, qui prépare sa thèse d’État.

Entre eux deux, trois garçons, Georges, 27 ans, Roger, 24 ans et Michel, 23 ans qui parlent de celui qui les précède dans la génération actuelle des Favier, en ces termes, dans lesquels on sent cependant beaucoup d’admiration et d’affection :  » C’est la grosse tête de la famille « .

Jean-Claude est en effet un brillant universitaire, dont l’immense culture scientifique n’a d’égale que la simplicité.

L’été dernier, ses trois cadets ont poussé l’outrecuidance jusqu’à lui faire gâcher le mortier pour la construction de leur hôtel !

Et c’est justement là que se situe l’histoire des trois jeunes agriculteurs Haut- Alpins, reconvertis aux activités du tourisme : un exemple concret à donner et à suivre.

Une petite propriété
Georges, Roger et Michel, malgré les différentes activités familiales , épicerie, buvette et exploitation d’une petite propriété appartenant à la grand’mère, auxquelles s’ajoute l’affaire artisanale de transports de M. Jean Favier, leur père, avaient quelque inquiétude sur ce que serait leur avenir.

L’ensemble des entreprises familiales, bien géré et développé lentement à force de courage et de volonté, a permis à M. et Mme Jean Favier d’élever parfaitement leurs enfants, auxquels ils ont communiqué le sens de la famille et le goût du travail bien fait.

Intelligents et habiles, volontaires entreprenants et travailleurs, Georges, Roger et Michel auraient  » fait leur trou  » comme on dit populairement, n importe où.

Mais ils aiment passionnément leur petit village, leurs montagnes qu’ils ont escaladées en tous sens, dès leur plus tendre enfance, les forêts profondes parcourues silencieusement à la recherche des chamois, dont ils connaissent les rochers préférés.

Il nous souvient de la première promenade que nous fîmes avec Michel. Celui-ci, nous montrant le site splendide qui nous entourait, près du lac de Sainte-Anne, au pied des crêtes dentelées de la Font-Sancte, eut ces mots :  » C’est beau, n’est-ce pas ?  »

Et il y avait autant d’amour que d’admiration dans la petite phrase prononcée à mi-voix.

Ne pas partir
Solides et beaux gaillards, les trois frères, comme tant de jeunes ruraux haut-alpins, étaient-ils condamnés à vivoter toute leur existence sur une terre difficile, et autre, aspect non négligeable, à demeurer célibataires ?

Les filles, chez nous, ne veulent plus rester dans nos hautes vallées, comme le firent leurs mères : la vie y est trop dure.

Fort heureusement, Ceillac, grâce au dynamisme de ses administrateurs et au réalisme de ses jeunes, s’est tourné vers le tourisme.

Le vieux village montagnard se transforme d’année en année en une coquette et séduisante station d’été et de sports d’hiver.

C’est la seule chance qui lui restait pour ne pas disparaître et maintenir sa population.

Ne pas partir était le problème posé à nos trois amis. Il est maintenant résolu. La reconversion du village a favorisé la leur.

Dans le nouveau quartier de l’Ochette, un hôtel a ouvert ses portes à l’aube de cet hiver. C’est celui des frères Favier. Il est accueillant et confortable et s’inscrit parfaitement dans le Style du pays. Son originalité réside dans le fait qu’à part les structures générales de construction, murs et toiture, il a été entièrement aménagé et meublé par les trois frères.

Ingéniosité et efficacité
Très habiles de leurs mains, nos trois amis se sont partagé les tâches.

Roger a fait toute la maçonnerie intérieure, les carrelages, les revêtements de murs et le sanitaire.

Georges s’est occupé de la menuiserie et des boiseries, il a fabriqué tous les meubles, des chambres au bar, en passant par la salle à manger, et Michel les a tous sculptés dans le style du pays.

Ingéniosité et efficacité ont présidé à tous les travaux.

L’hôtel ouvert, il fallait que chacun ait ses attributions propres dès le début de la saison de ski. L’organisation familiale est d’ailleurs remarquable.

Georges s’occupe des transports des classes de neige et des skieurs. Roger qui est moniteur de ski, en dehors de ses heures de cours sur les pistes, anime la réception de l’hôtel. Le soir, il devient barman.

Quant à Michel, le benjamin qui a suivi les cours d’une école d’hôtellerie, il gère la maison et règne avec talent sur la cuisine.

L’hôtelier, c’est lui, disent ses frères. C’est d’ailleurs un maître-queux.

Leur affaire, fraternellement menée avec le concours initial de papa et maman Favier a pris un bon départ.

Pour le moment, ils en partagent les soucis et les charges. Demain, ils en partageront les bénéfices. Ils ne feront que récolter les fruits de leur travail et de leurs nombreux mérites.

1969
  •  Arrêté municipal interdisant le camping sauvage sur le territoire de la commune.
  •  « Garderie » pour les enfants assurée par Monique Eymard.
  •  16 février : inauguration de la station. Création du Grand Prix de Ceillac (course de ski alpin).
  •  Arrêté sur la divagation des poules.
  •  Viabilisation du quartier du Cristillan.
  •  Visite de Bernard Pons, ministre de l’agriculture, et d’André Bettancourt, ministre de l’aménagement du territoire.
  •  On compte 1461 lits pour l’accueil (205 en hôtel, 450 V.V.F., 736 en meublés, 70 en maison de jeunes).
1970
  •  35 exploitations agricoles. (14 en 1989, 7 en 1999).
  •  Travaux de reboisement : 500 sapins et 500 mélèzes.
  •  Arrêté préfectoral sur l’arrachage de certaines plantes alpines.
  •  Mise en place de la taxe d’ordures ménagères.
  •  La municipalité se targue de ne pas avoir imposer de nouvelles charges aux contribuables.
  •  Sont loués pour la pâture : Ste Anne La Douce, Girardin, Albert, Beaubarnon et Clausis (recette de 13000 F).
  •  Construction de la bergerie du Bois Noir (accueil possible : 3000 têtes).
  •  Projet d’assouplissement de la chasse en raison du nombre élevé de chamois, lièvres, coqs de bruyère et lagopèdes.
  •  2000 personnes ont été accueillis, en moyenne par jour, au cours de l’été.
  •  14 postes téléphoniques à Ceillac.
  •  Création des 2 courts de tennis sur la rive gauche du Cristillan.
  •  Les installations de collectivité sont essentiellement constituées par :
    • classes de neige accueillies à la maison du Roy
    • centre de la Clapière
    • centre de Gennevilliers
    • centre de jeunesse Léo Lagrange
    • le V.V.F. sera fonctionnel durant l’hiver 71-72 (320 lits) – Convention avec l’association Vacances Promotion (renouvelée en 1990 jusqu’en 2005)  

 1971
  •  Réélection du maire Philippe Lamour
  • Avalanche meurtrière au col Girardin (9 avril). 5 skieurs-alpinistes morts, tous membres du CAF de Thonon les Bains.
  •  Projet de la station d’épuration des eaux usées (non réalisée).
  •  Approbation du Plan d’Urbanisme Directeur : Le Conseil Municipal approuve le projet destiné à éviter la construction désordonné de bâtiments dans la vallée du Mélézet et la volonté de n’autoriser les constructions que dans les environs immédiats des hameaux déjà implantés.
  •  Projet de construction d’une digue métallique sur le Cristillan.
  •  Étalement des vacances de Février. (Initiative Philippe amour avec enquête chez 171 maires de stations).
1972
  •  Création de la G.T.A. (grande traversée des Alpes).
  •  Construction du centre commercial et de 24 logements à la Font Sancte (coût : 1907 000 F).
  •  Arrêté municipal pour la divagation des chiens. (pour éviter des problèmes avec les chiens des touristes).
  • Sainte Cécile est classée par les Monuments Historiques (St Sébastien et la Chapelle des Pénitents le seront en 1978).
1973
  •  Élaboration de la Charte du Parc (Décision de création par la région P.A.C.A. en 77).
  •  On dénombre 2600 lits sur Ceillac.
  •  Pose du relais de télévision, décidée en 64.
  •  Le téléphone devient automatique (finalisation du réseau, à Ceillac, en 1975).
  •  Inondations en mai dans la vallée du Bois Noir.
  •  Protection des œuvres d’art religieuses.
  •  Ouverture d’une discothèque au pied du village (L’Eterlou) après l’Igloo et le Schuss..
1974
  •  Inauguration du nouveau monument aux morts.
  •  Aide exceptionnelle aux éleveurs de haute montagne (reconduite en 1975 et en 1976).
  •  Création de l’office du tourisme.
  •  Construction du centre d’accueil, au pied du village.
  •  Enneigement précoce.
  •  Implantation d’une agence postale. (poste en 83).
  •  Décision de protection du papillon Isabelle (interdiction de la capture, du transport, de la vente, de ramassage des chenilles, des œufs …).
  •  Demande de classification de l’église Saint Sébastien : octroyée en 78.
  •  8 enfants au collège.
1975 (275 h)
  •  275 h (153 actifs).
  •  Projet d’aménagement hydraulique du Cristillan (achèvement en 1998) : S.I.V.U. Guillestre-Ceillac
    • en 83 : nouveau projet
    • en 85 : décision du C.M. pour l’étude, l’aménagement et l’exploitation
    • en 94 : projet adopté, les bénéfices devant servir à la construction de la station d’épuration
  • Création d’une classe enfantine.
  • 7 enfants au collège.
  • Exposition « Ceillac, hier et aujourd’hui » au V.V.F.. Plus de 5000 visiteurs durant l’été.
  • Construction du Cheynet.
  • Premiers concerts à l’église St Sébastien.
  • Création de l’association « Les amis de Ceillac » (1er président : P. Lamour puis André Bles en 1977 ; E. Gauthier en 1985).

Philippe Lamour, Dauphiné Libéré du 21/11/75 : Projet de construction d’une micro-centrale  »

Ce projet ne présente aucun intérêt, ni national, ni local. Par contre, il constitue une grave atteinte à l’activité touristique de la commune et une injustifiable agression contre la sauvegarde de la nature dans le périmètre d’un parc régional.

Jusqu’en 1965, le commune de Ceillac a subi les effets d’une dégradation économique et démographique qui la vouait, à terme, à la ruine et à l’abandon.

Depuis dix ans, avec l’aide des pouvoirs publics et notamment du commissariat pour la rénovation rurale en montagne, la municipalité et la population ont accompli un effort méritoire et persévérant, couronné de succès, pour la renaissance de la commune.

Celle-ci est devenue une station touristique d’hiver et d’été, équipée de six engins de remontées mécaniques ; des sentiers de promenade balisés ont été aménagés. Deux mille trois cents lits ont été créés, soit dans l’hôtellerie familiale, soit par une société d’intérêt collectif agricole groupant les appartements des propriétaires agriculteurs. Sa fréquentation moyenne en saison est de 3 000 personnes en permanence.

De ce fait, la population sédentaire s’est accrue de 15 % entre les deux recensements. De jeunes ménages ont pu s’y fixer et y fonder un foyer, de sorte qu’il a fallu procéder à la réouverture d’une nouvelle classe de l’école, qui était fermée depuis la fin de la guerre …

Le succès de cette œuvre de rénovation ne peut être maintenu que si est également maintenu le caractère attractif du site, et au premier chef, celui de la pittoresque gorge du Cristillan, par laquelle on accède à Ceillac.

C’est ce magnifique paysage, qui séduit, dès l’abord, las visiteurs, qu’on se propose de détruire en portant le plus grave préjudice à la commune et à la population qui vivent désormais du tourisme.

Les touristes, actuellement très sensibilisés sur la protection de la nature, se détournent des paysages pollués par d’inutiles installations industrielles.

Ce projet est d’autant plus inadmissible qu’il concerne l’un des plus beaux paysages du Parc Naturel Régional du Queyras et que les lignes électriques destinées à évacuer la courant produit vers le réseau existant envahiraient et détruiraient aussi la paysage des gorges du Guil.

Est-il possible que les pouvoirs publics décident d’affecter une Zone à la protection de la nature pour se démentir ensuite en consentant à sa destruction ? Veut-on renouveler l’erreur commise dans le Parc National de la Vanoise qui a, à juste titre, scandalisé l’opinion nationale et internationale. Sera-t-il nécessaire de la mobiliser à nouveau pour souligner la flagrante contradiction entre une politique dite de la qualité de la vie et Ie sabotage d’un parc ?

Vainement, on invoquerait la nécessité d’accroître la production d’énergie. Celle qui est envisagée est dérisoire par rapport à l’ampleur des besoins nationaux. »

DAUPHINE LIBÉRÉ du 20/12/84 : Au conseil municipal, l’aménagement hydraulique du Cristillan

Depuis qu’elle avait présenté un projet qui n’a pas été autorisé en 1975, la Société méditerranéenne de combustible houille blanche et compagnie dispose du matériel nécessaire à la construction d’une conduite forcée et d’une micro-centrale sur le Cristillan. Ce matériel quoique ancien, semble fiable.

Les modifications apportées à la législation en matière de production d’électricité hydraulique ont conduit la S.M.C. houille blanche et Cie à proposer aux communes de Ceillac et de Guillestre d’assurer la maîtrise d’ouvrage du projet initial ; les communes associées au sein d’un Syndicat intercommunal à vocation unique (S.I.V.U.) lui confiant la fourniture du matériel et l’exploitation de la micro-centrale.

L’étude économique présentée, dont plusieurs points paraissent mériter une vérification est alléchante.

Consciente de l’atteinte qui sera portée au caractère attractif de la vallée du Cristillan par cet aménagement, la municipalité ne peut pas s’engager sans précautions dans la réalisation d’un projet qui pourrait ou accroître sa capacité d’équipement ou altérer la fréquentation touristique dé la commune. Après un débat très animé, la municipalité tout en réservant sa position définitive émet un accord de principe pour la constitution du S.I.V.U. et exige que, parallèlement à l’instruction de la demande d’autorisation, la S.M.C. prenne en charge une étude complémentaire qui sera réalisée par un cabinet choisi par le maître d’ouvrage. Cette exigence peut surprendre mais la municipalité considère qu’en fournissant le matériel, la S.M.C. est directement et immédiatement intéressée par ce projet et que dès lors, juge et partie dans cette affaire, son étude doit être corroborée par des tiers. S’il est encore trop tôt pour avancer des chiffres avec certitude, la commune de Ceillac pose le principe que les deux communes associées du S.I.V.U., également engagées dans le financement de ce projet, participeront à part égale aux résultats de l’exploitation de la micro-centrale (bénéfices, taxe professionnelle … ).

L’aménagement hydraulique du Cristillan projeté en 1916 puis en 1975, verra-t-il le jour avant la fin de cette décennie ?

DAUPHINE LIBÉRÉ du 4/06/85 : Réunion du Conseil municipal à Ceillac 

S’il ne s’agissait d’un torrent fougueux on pourrait écrire que le projet d’aménagement hydraulique du Cristillan est un serpent de mer.

Au cours de l’automne 84 la société méditerranéenne Houille Blanche et Cie, dont le projet n’avait pu être réalisé en 1975, et à qui la législation ne permet plus désormais d’obtenir la concession, propose ses services techniques et le matériel dont elle dispose pour l’aménagement hydraulique du Cristillan par les communes de Ceillac et de Guillestre. On avance des chiffres mirobolants, tant au niveau de la production qu’au niveau des revenus puisque aussi bien chaque commune devrait recevoir chaque année cent millions de centimes, de bénéfices, après règlement des annuités de l’emprunt d’un milliard de centimes qui devra être souscrit.

L’affaire est trop alléchante pour la laisser tomber. La commune de Ceillac désigne ses représentants auprès du syndicat intercommunal à vocation unique dont elle adopte les statuts.

Si le partage à part égale du produit de la taxe professionnelle convenu antérieurement et qui semble poser un problème peut trouver un solution facile, les conclusions de l’étude volumineuse et bien documentée remise par la société Seret sont nettement moins enthousiasmantes bien que les résultats soient encore largement positifs et très intéressants. Informés de ce projet plusieurs techniciens se sont depuis, rendus sur place qui émettront leurs avis. On comprend que la municipalité de Ceillac qui ne redoute pas les investissements comme en témoignent ses budgets depuis de nombreuses années, préfère prendre toutes les précautions en la matière.

On reparlera donc de l’aménagement hydraulique du Cristillan.

1976
  • Sécheresse : 22 agriculteurs sinistrés.
  • 2500 ovins + 150 vaches à Ceillac.
  • Aménagement du camping privé « Les Mélèzes ».
  • 1 ère cabine téléphonique publique.
  • 21 élèves en primaire, 18 élèves en maternelle (classe créée en 1975).
  • Mise en œuvre du lotissement « Le Queyras ».
  • Élaboration du P.O.S. toujours en vigueur en 1999, quoique partiellement modifié.
  • 36 postes téléphoniques, 48 voitures, 23 tracteurs.
1977
  • Création du parc naturel régional du Queyras. Rattachement de Ceillac
    • Les P.N.R. sont destinés à maintenir la vie humaine dans certains secteurs menacés de dépeuplement en y assurant l’expansion de diverses activités dont le tourisme. (décret de 1967)
    • Les Parcs nationaux ont pour objet de protéger des zones dépeuplées afin d’y organiser la défense de la nature, l’homme n’y étant admis qu’à titre de visiteur. (loi de 1960)
  • Interdiction de circulation sur le chemin de Bois Clair.
  • Réélection du maire Philippe Lamour.
  • Décision de construction d’une nouvelle école à 2 classes (réalisée en 79).
  • Depuis 1965 : 40 mariages célébrées (dont 22 avec des « estrangères »).
  • Les recettes des remontées mécaniques (entre 75 et 76) se sont élevées à 750 000 F (sur 3 168 000 F pour l’ensemble du Queyras).
1978
  • Avalanche au Thioure, au Villard et aux Chalmettes (3 m de neige en 3 jours), beaucoup de maisons touchées.
  • Avalanche au Mélézet qui emporte la gare de départ du télésiège.
  • Projet d’irrigation par aspersion.
  • Incendie détruisant le centre d’accueil (au pied du village).
  • Demande d’aide au 159 RIA de Briançon pour le déblaiement, suite aux avalanches.
  • Plus de curé permanent à Ceillac.
Place Philippe Lamour en hiver 1978 (photo LSP)
1979
  •  Création de l’association des amis du parc.
  •  Création de l’immeuble « le Thioure » ; la commune est propriétaire de 9 appartements.
  •  Installation de l’office du tourisme dans ses propres locaux au rez-de-chaussée de la mairie. (utilisation pendant quelques années seulement, l’incinération à Ville-Vieille étant préférée au broyage qui nécessite le transfert des broyats en décharge).
  • Projet d’installation d’un médecin à Ceillac (effectif en 1981) : Richard Massa (…).
  • Michel Blanchard, G.H.M., s’installe définitivement à Ceillac. Création du bureau des guides et des accompagnateurs en 1980.
  • La nouvelle école fonctionne. (voir article ci-dessous)
  • Reconstruction de la bergerie du Bois Noir détruite par l’avalanche. (accueil 4500 têtes)
  • Reboisement : un millier d’arbres replantés.
  • Réfection de la route du Bois Noir.
  • Projet de construction d’une station de broyage des ordures ménagères, réalisation en 1981 (utilisation pendant quelques années seulement, l’incinération à Ville-Vieille étant préférée au broyage qui nécessite le transfert des broyats en décharge).

ÉCOLE ~ SALLE POLYVALENTE

En raison de la croissance de la fréquentation scolaire une nouvelle école a été édifiée dans le village sur la rive gauche du Cristillan.

Elle comporte, au rez-de-chaussée, deux salles de classe pour l’école primaire et l’école maternelle, avec vestiaire et installations sanitaires, et, au premier étage, deux logements attribués aux institutrices. Un espace assez vaste autour du bâtiment constitue la cour de récréation.

En cas d’intempéries, la récréation a lieu dans une salle polyvalente ajoutée au rez-de-chaussée, qui sert de préau aux enfants et de salle des fêtes pour la population (cérémonies, réceptions, séances de cinéma, conférences, bals, etc … ). Ses dimensions sont de 11 mètres sur 13 mètres et elle est pourvue d’installations sanitaires et de vestiaires.

Coût de l’école : 853 900 F 
– subvention Commissariat à la Rénovation en Montagne : 503 900 F
– subvention : 350 000 F

Coût de la salle polyvalente : 324 000 F 
– subvention Secrétariat d’État Jeunesse et Sports ………. 259 000 F
– subvention du Département …………………………………………….. 25 900 F
– fonds propres à la commune ……………………………………………. 39 100 F

construction de l’école (photo LSP)
1980 (292 h)
  • Mise en place du trajet Ceillac – Guillestre quotidien pour les enfants scolarisés au collège de Guillestre.
  • 23 exploitants agricoles.
  • 2540 lits.
  • 99 bovins (dont 66 vaches laitières), 1000 brebis.
  • Projet de construction d’un centre par la ville de Gennevilliers (achevé en 83).
  • Création d’un forfait tout compris (logement, forfait remontées, navette, location matérielle ?).
  • Mise en place de la taxe de tourisme (payée par les commerçants).
  • Le gîte d’étape de Ceillac est considéré comme le plus important sur le GR5.
  • 70 voitures (1/famille en moyenne), 80 postes téléphoniques (1/famille en moyenne).
  • en 81 : 16 élèves en primaire, 19 en maternelle.
  • Traitement au C.E.A. de Grenoble du Christ de St Sébastien

1981
  •  Broyeur des ordures ménagères opérationnel.
  •  Irrigation et réfection du canal de la vallée du Mélézet.
  •  Création d’un poste d’aide-maternelle à temps partiel.
  •  Installation du premier médecin permanent à Ceillac. (Richard Massa…)
  •  Arrêté stipulant l’interdiction de la présence de moutons mâles non castrés au sein du troupeau communal l’été.
  •  Prévision de création d’une zone artisanale à la Viste.
  •  Aménagement d’une longue piste de fond passant par les balcons (Jalavez).
  •  Première foire aux moutons : nombre d’éleveurs présents : 21 éleveurs ; 7 en 1999 ; 2 en 2021
  •  Philippe Lamour est maire de Ceillac depuis 1965.

CEILLAC LA COOPÉRATIVE DE L’OR BLANC (Vie Publique décembre 1981)

Confier le développement touristique de la commune aux promoteurs privés, c’est plus facile, mais c’est parfois vendre son âme au diable. A Ceillac (Hautes-Alpes) les habitants n’ont fait confiance qu’à leur dynamisme. Et à l’imagination de leur maire.

Un personnage débordant d’idées, une vingtaine d’agriculteurs décidés à rester au pays et un instrument coopératif : les sociétés d’intérêt collectif agricole, ou  » Sica « , appliqués pour la première fois à l’habitat et aux équipements de sports d’hiver, tels sont les ingrédients qui ont permis la transformation de Ceillac, un petit village traditionnel des Hautes-Alpes en une commune équipée de pied en cape pour accueillir et distraire les touristes :  » Une transformation qui s’est effectuée avec les habitants et pour les habitants, précise le maire, Philippe Lamour, puisqu’à tout moment la commune a gardé la maîtrise de son expansion ».

1965 – Philippe Lamour, alors président de la Commission nationale d’aménagement du territoire se blesse en chassant le chamois au-dessus de Ceillac. Immobilisé au village pendant plusieurs semaines, il s’intéresse aux problèmes d’une population en plein désarroi . huit ans plus tôt, en juin 1957, le village, inondé à la fonte des neiges, recouvert par un fleuve de boue, a été déclaré sinistré. Les villageois ont obtenu subventions et crédits pour reconstruire leurs maisons. Dans leur élan, ils ont même organisé à l’époque le premier remembrement-aménagement et réservé pour le futur lotissement des terres incultes mais ensoleillées. « Mais, se rappelle Philippe Lamour, les crédits obtenus au compte-goutte avaient seulement permis de terminer le gros oeuvre. Et l’enthousiasme avait disparu, laissant la place à la lassitude. Une lassitude accentuée par la prise de conscience progressive que la compétition agricole devenait de plus en plus dure pour une commune de montagne. »

Pour Philippe Lamour, à qui les agriculteurs ont « offert » de devenir leur maire, l’occasion était tentante de réaliser une « zone témoin » dans le Queyras de ce qu’on peut faire pour aménager la montagne. « J’ai alors proposé un changement complet d’orientation, se souvient-il : l’agriculture ne devait en aucun cas rester l’unique ressource du village. Les maisons seraient terminées mais seraient un projet de développe-ment touristique. Avec une innovation : ce projet, les agriculteurs en auraient la maîtrise totale et en seraient les seuls bénéficiaires par le biais des sociétés d’intérêt collectif agricole. »

D’un statut proche de celui d’une coopérative agricole, une Sica en diffère essentiellement par le fait que le nombre de voix y est proportionnel aux parts. Par exemple, si la Sica décide la construction de logements, les agriculteurs qui apportent des terrains se retrouveront copropriétaires des logements construits dans une mesure proportionnelle à leurs apports originels.

La première opération de la Sica-Habitat de Ceillac consiste donc à terminer les chalets. Des techniciens établissent plans et devis, se chargent de passer les marchés, négocient subventions et prêts complémentaires. Deux ans plus tard, dix-neuf familles ont fait transformer leur future ferme en quatre appartements, soit au total soixante seize logements d’accueil. Puis, une fois la Sica bien rôdée, Philippe Lamour, décide de lui faire réaliser collectivement ce qu’elle a fait auparavant individuellement pour les agriculteurs sinistrés : les propriétaires de la commune apportent alors leurs terrains incultes ; la Sica les réunit, puis procède à la construction d’appartements. Tout cela grâce à une subvention du Commissariat à la rénovation rurale en montagne, ancêtre du FIDAR, et à des prêts du Crédit agricole au taux de 5%, avec un différé d’amortissement de trois ans. Au total : trois immeubles sont construits représentant soixante-douze logements que la Sica continue aujourd’hui de gérer.  » Le coût total de l’opération « habitat  » a frôlé les quatre millions de francs, précise Christian Grossan, secrétaire de mairie à Ceillac. Avec les gîtes ruraux, également aménagés pour le compte des particuliers. Mais la commune peut offrir aujourd’hui un total de 2 500 lits qui sont quasiment en totalité la propriété de la population.  »

Encore fallait-il que les équipements sportifs suivent  » l’envolée  » de l’immobilier ~ là-dessus encore, Philippe Lamour, avait une idée bien arrêtée  » Il n’était pas question de sacrifier les sites, et de concert avec le Syndicat intercommunal dont Ceillac fait partie, nous avons fait le choix de stations-villages disséminées à travers tout le territoire du SIVOM « . Le syndicat, dont Philippe Lamour est le président, rachète alors en bloc les embryons de remontées qui existent et s’octroie l’exclusivité de toute construction ultérieure. Puis, il crée une autre Sica, chargée, celle-là, de construire de nouvelles remontées mécaniques, et d’en assurer la gestion.

La  » Sica-Sport  » démarre alors avec une subvention du Commissariat à la Rénovation rurale, qui entraîne les prêts bonifiés du Crédit agricole. Résultat : 52 appareils (télésièges et télé-skis) propriété du Sivom couvrent aujourd’hui le territoire de 9 communes. Ils sont gérés par la Sica qui chaque année embauche le personnel saison-nier, perçoit les recettes et en reverse l’excédent au Sivom qui l’affecte au remboursement de la dette.

Point d’orgue de ce développe-ment équilibré entre agriculture et tourisme, en 1977, est créé le parc régional du Queyras. Celui-ci a permis par l’intermédiaire des POS notamment, de préserver l’agriculture, mais aussi de restaurer les fontaines, chapelles, fours banaux, croix qui jalonnent les chemins.

« La commune de Ceillac ne compte pas moins de deux églises et de quatorze chapelles sur son territoire !», constate Jean Meissimilly, l’un des gardiens du parc. Pour canaliser le tourisme, deux sentiers de grandes randonnées ont été banalisés. Enfin, des crédits ont été affectés à la construction de deux stations d’épuration et à la destruction des ordures et des épaves.

Mais cette diversification tous azimuts n’a pas échappé aux difficultés. Si les quelques petits retards administra-tifs sur lesquels bute toute idée neuve, ont été vite surmontés, les conséquences de la crise de l’énergie, elles, ont failli être fatales : « Nos bâtiments, construits au temps où le fuel valait 19 centimes (contre 2,30 F aujourd’hui) ne possédaient ni double vitrage, ni isolation ! constate Christian Grossan. Les charges se sont alors mises à grimper rapidement et nous avons connu des problèmes de trésorerie. »

Un moment difficile incontestablement pour la Sica-Habitat qui, aujourd’hui, paraît avoir passé le cap difficile.  » Les touristes sont maintenant habitués à payer plus cher », constate-t-on. Mais quand même, lorsque les annuités seront remboursées, dans trois ans, on pense déjà à un nouvel emprunt : destiné celui-là à isoler les maisons et peut-être celui-là à construire des mini-centrales hydro-électriques communales.

La Sica-Sport, a connu certains problèmes : le remboursement de la dette s’élève annuellement à 1 815 000F : mais les recettes, elles, varient du simple au double suivant l’enneigement : « Ainsi, en 1980 nous avons dû demander un différé car nos recettes, 864 000 F seulement, étaient loin de couvrir ce que nous devions ! » s’exclame Christian Grossan.

Malgré ces avatars, le résultat est là : d’abord, l’arrêt de l’hémorragie vers la ville : « La population a même augmenté, elle est passée de 202 habitants à près de 250 aujourd’hui, remarque Philippe Lamour ; il y a eu 60 mariages à Ceillac depuis 1965. Et des jeunes filles de la ville sont venues s’installer ici. Quant aux élèves, ils sont passé de 11 en 1967 à 36 en 1981 et une nouvelle école a dû être construite ! »

Tout cela, évidemment, est la con-séquence des créations d’emplois qui ont suivi le développement touristique de la station et qui ont été réservés aux gens du pays : tous cumulent ainsi l’agriculture et une ou plusieurs autres occupations : maçonnerie, artisanat, commerce, monitorat de ski… Un exemple : la Sica-Sport emploie 5 personnes en permanence, mais 80 à 90 pendant les quatre mois d’hiver !

Ceillac paraît donc sur la bonne voie. Le niveau de vie, d’ailleurs, s’est élevé considérablement : on compte aujourd’hui dans la commune 65 voitures, 25 tracteurs, 75 abonnés au téléphone, et… 40 postes de télévision. Les équipements publics ne sont pas en reste : centre commercial, village de vacances, hôtels, école de ski, banque, agence postale, cabinet médical, etc… Quant à la morale de l’histoire, elle fait mentir l’adage selon lequel la reconnaissance n’existe pas : Philippe Lamour élu en 1965 maire à l’unanimité par les habitants de deux vallées rivales depuis le XII ème siècle, n’a jamais été réélu depuis ce temps avec moins de… 97% de voix.

DAUPHINE LIBÉRÉ du 3/01/81 : C’était la foire de la Saint-Michel

La municipalité de Ceillac a pris l’initiative d’organiser chaque année, à l’époque de la Saint-Michel, une foire aux ovins afin de permettre aux éleveurs la vente des agneaux mâles et des agnelles dès le début de l’automne.

Cette manifestation a eu lieu pour la première fois et elle a recueilli un succès total, dépassant largement les espoirs des organisateurs.

Les acheteurs sont venus non seulement du département des Hautes-Alpes mais de toute la région, ainsi que du Gard, de l’Ardèche et de l’Aveyron.

Le bétail présenté était abondant. D’un côté, les agneaux et les agnelles locaux présentés par les éleveurs de Ceillac et des autres communes du Queyras, parmi lesquels on remarquait les produits de l’élevage Humbert de Souliers.

D’autre part, des lots de métisses descendues des troupeaux transhumants de la montagne.

La foire s’est tenue sur un vaste espace revêtu, immédiatement au sud du village, entre deux routes, ce qui permet l’accès immédiat des véhicules et facilite le chargement.

La quasi totalité du bétail exposé a trouvé acquéreur à des prix moyens correspondant à 12,50 F le kg pour les agneaux mâles de quatre mois et s’inscrivant entre 380 et 520 F pour des agnelles selon l’âge et la qualité.

L’association départementale de l’élevage ovin et la chambre d’Agriculture avaient organisé un concours doté d’une prime de 30 F par agnelle sélectionnée….

Après un exposé du président Pascal sur l’avenir ovin et les remerciements de M. Philippe Lamour, maire de Ceillac au nom de la municipalité, il fut procédé à la lecture du palmarès et à la remise des prix devant la foule considérable des visiteurs. Un repas en commun réunit ensuite les personnalités qui avaient bien voulu répondre à l’invitation de la municipalité de Ceillac.

Rendez-vous a été pris pour l’année prochaine à la même époque. Il n’est pas douteux qu’après la réussite de cette première manifestation, la foire de la Saint-Michel à Ceillac connaisse un succès sans cesse croissant et s’inscrive dans les traditions nouvelles du Queyras.

1982 (292 h)
  •  La pose de gouttières est obligatoire.
  •  Reprise intégrale de la voirie du chef-lieu (avec lignes électriques et téléphoniques enterrées).
  •  Réfection des façades de la place de l’église.
  •  Création du corps des pompiers.
  •  Téléski de Pra Loupet fonctionnel.
  •  Équipement d’une école d’escalade à la Viste.
  •  Résultats du recensement : CEILLAC

CEILLAC (semaine ~ 12/11/82)

Après le recensement réalisé pendant le printemps dernier, il paraît intéressant de s’arrêter sur les chiffres les plus significatifs qui en ressortent.Pendant la période 1975-1982, la population au village est passée de 234 à 292 habitants, soit, en pourcentage une progression de 24,78 %. Si la population recensée est très jeune, l’augmentation de celle-ci provient autant de l’installation de nouveaux foyers due de l’excédent des naissances par rapport aux décès.

Les jeunes de moins de seize ans, au nombre de 74, représentant le quart de la population, les plus de 65 ans, qui ne sont que 24, n’en représentent que le douzième. Le tranche d’âge la plus importante est celle des 26-35 ans, ils sont 78, juste avant celle des 16-25 ans : 48, et celle des 36-45 ans : 32.

Les enfants de moins de 2 ans étaient en avril, aussi nombreux que les adultes âgés de 46 à 55 ans !

La moitié des habitants de Ceillac a moins de 26 ans !

Cette jeunesse de la population, à laquelle on n’aurait osé espérer au début des années soixante est bien évidemment un encouragement puisqu’elle témoigne du re-nouveau démographique du village.

Les chiffres doivent néanmoins attirer notre attention sur le fait que, dans les quinze années à venir, le nombre des jeunes arrivant sur le marché du travail dépassera largement celui des actifs admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

Mais ce recensement, une  » moisson de chiffres pour la France « , annonçaient justement les affiches, apporte d’autres renseignements qu’il serait difficile de présenter ici.  » On notera toutefois que la population recensée se répartit dans 89 résidences permanentes, tandis que 153 familles possèdent à Ceillac une résidence secondaire (chalet d’alpage, studio en copropriété, biens de famille, constructions individuelles) ; pour souligner que ces chiffres révèlent un réel déséquilibre entre le nombre des « habitants  » et celui des  » résidents temporaires « . A terme, si elle n’était pas rapidement modifiée, la loi électorale permettrait aux seconds d’imposer leurs vues aux premiers.

Il faut cependant rapprocher de ces chiffres ceux qui traduisent l’évolution du patrimoine immobilier de la population et des organismes auxquels elle participe depuis 20 ans.

On comptait, au recensement de 1962, 6 logements meublés destinés à la location saisonnière et 9 chambres d’hôtel. En 1982, les habitants accueillent des vacanciers dans 50 chambres d’hôtel et 249 logements meublés. Pendant le même temps, les deux locaux commerciaux en ont engendré une vingtaine.

Si en 1962, tous les foyers disposaient de l’eau et de l’électricité, il faut attendre ce dernier recensement pour constater que tous les ménages, à quelques exceptions près, disposent d’une salle de bains ; 70 d’entre eux sont abonnés au téléphone contre 1 en 1962. Quatre véhicules à cette date contre 80 aujourd’hui…

1983
  •  Election du maire, Antoine Reynaud, qui prend la succession de Philippe Lamour.
  •  Création du bureau de poste et du logement de fonction ad hoc. (DL du 28 juin 1983)
  •  Création d’un point d’accueil (camping) pour les jeunes.
  •  1200 personnes accompagnent l’évêque de Gap pour la procession de Ste Anne.

DAUPHINE LIBÉRÉ du 28/06/83 : Un nouvel équipement de valeur : la poste

Ceillac vient de se doter d’un nouvel équipement : la poste. C’est un événement au coeur de ces majestueuses montagnes, sur ce magnifique plateau aménagé. Certains diront :  » la poste a été créée par le tourisme « . Certes, cet équipement concerne les touristes. Mais il rend d’abord un immense service aux habitants du village, les Ceillaquins. Et puis, il témoigne de l’effort des P.T.T. en faveur du milieu rural. Lundi, en fin de matinée, le préfet Blangy coupait le ruban inaugural de cette réalisation exemplaire, une réalisation pas comme les autres qui constitue le soixante-neuvième bureau dans le département des Hautes-Alpes.

Le Queyras vient donc de voir l’ouverture de son huitième bureau des P.T.T.. Il faut dire que la municipalité de Ceillac qui a tenu à une telle mise en place, n’a pas cessé d’œuvrer à sa réalisation. La poste inaugurée lundi par le préfet Blangy est installée dans les locaux de l’ancienne école, locaux communaux. Les travaux d’aménagement ont été également effectués par la commune. Les P.T.T. ont pu structurer l’intérieur de ce local très agréable et éclairé. Cette collaboration entre la municipalité et les P.T.T. s’est soldée par l’équipement actuel, ouvert au public, et offrant tous les services de la poste. L’on peut dire que Philippe Lamour, ancien maire de Ceillac, et que Mme Guillaume, ancienne responsable départementale des P.T.T. ont été les chevilles ouvrières de cet équipement. Le commissaire de la République ne manquait pas de le rappeler au cours de son allocution. Mme Guillaume était d’ailleurs présente pour l’inauguration.

C’est incontestablement une bonne chose que d’avoir remplacé l’ancienne agence postale ceillaquine, datant de 1974. Aujourd’hui, les 292 habitants pourront user du service décentralisé. Car il faut reconnaître que cette poste est un exemple de décentralisation en milieu rural M. Reynaud, le maire de Ceillac, a tout lieu d’être satisfait d’une telle commodité pour les résidents permanents et saisonniers.

La commune a même mis l’appartement au dessus du bureau à la disposition de l’employé permanent. Actuellement, la « brigadière » (l’administration les appelle ainsi !) se nomme Suzanne Arnoux, elle vient d’Embrun…

Avec la bonne volonté des Ceillaquins, les diverses opérations effectuées par ce service couvriront seulement 40 % des frais. Ne doutons pas que les autochtones participeront en masse à un bonne marche de cet équipement de… valeur.

1984
  • Le G.R. 58 est baptisé « Sentier Philippe Lamour ».
  • Création d’un centre de première intervention d’incendie.
  • Achèvement de la zone artisanale.
  • Mise en place de la taxe de séjour.
  • Création de la piste de Bambouisson.
  • Mise en place du téléphone à l’école.
  • Le centre de Gennevilliers, achevé en 1983, est inauguré au printemps. (DL ~ 3 mars 1984 ~ DL ~ 24 juin 1984)

DAUPHINE LIBÉRÉ du 3/03/84 : Un nouveau centre de vacances

A l’initiative de M. Jean-Louis Charles. directeur du centre de vacances que la ville de Gennevilliers vient d’ouvrir à Ceillac, la municipalité, conduite par M. Reynaud, maire, les personnels de la commune, de l’école de ski, des remontées mécaniques et les commerçants de la station ont visité, vendredi 24 février, les installations très fonctionnelles qui viennent ajouter une centaine de lits à la capacité d’accueil de la commune.

La visite, commentée par M. Boileux, chef des services techniques de la ville de Gennevilliers a permis de découvrir à côté des équipements collectifs aménagés avec beaucoup de goût (salles de classe, bar, cuisine), les logements mis à la disposition des familles.

Si, certaines unités sont exclusivement affectées à l’occupation familiale, dans d’autres logements, la cuisine escamotable permet d’héberger, à raison de quatre par pièce, les élèves des classes de neige et des classes vertes.

Dès le mois de mars, deux classes sont attendues, Ainsi 10 ans après que le premier centre de vacances de la ville de Gennevilliers de Ceillac ait cessé de fonctionner, 58 enfants reprendront la trace de leurs aînés sur les pistes de Ceillac. Ce sont ces retrouvailles que l’on devait fêter au bar, à la fin de la visite, grâce à laquelle les Ceillaquins ont pris un premier contact avec le nouveau centre, ses responsables et quelques membres du personnel et là vingtaine de familles dont le premier séjour touchait à sa fin.

1985
  •  Première organisation de la course de fond (Grand Prix).
  •  Subvention du conseil général pour la mise en place du camping du Moutet.
  •  Éditorial de Philippe Lamour dans le courrier du Queyras…

Queyras ~ Nouvelle étape  (par Philippe Lamour)

La récente réunion du Comité directeur du syndicat de gestion du Parc naturel régional du Queyras a été l’occasion d’une nouvelle orientation d’activités correspondant à l’évolution de l’action des responsables du parc pour les années prochaines.

Le parc a été créé à une époque où le souci principal était essentiellement de remédier aux effets de la dégradation économique et démographique subie par la région à la suite des deux guerres mondiales et qui avait suscité l’abandon pratique du patrimoine immobilier traditionnel et de l’entretien des ouvrages établis jadis par les anciennes générations et l’invasion polluante de déchets et de ruines.

Dans une première étape, les dirigeants du parc se sont attachés à cette œuvre de nettoyage et de rénovation des témoignages du passé, élimination des déchets domestiques et métalliques, épuration des eaux, propreté des sites. Une œuvre permanente a été, en même temps, poursuivie pour la rénovation des monuments, églises, chapelles, fontaines, maisons traditionnelles, pour la disparition des bâtiments en ruine, la remise en état des hameaux abandonnés, l’embellissement des villages.

Cette œuvre à présent très largement engagée sera poursuivie avec persévérance au niveau des moyens financiers disponibles avec le concours des municipalités.

Mais grâce à ces efforts et à leurs résultats, il est désormais possible d’entreprendre des actions constructives destinées à accroître le développement des activités dont dépendent le maintien et l’essor de la prospérité retrouvée.

Le succès comporte ses exigences, l’arrêt de l’exode et le redressement démographique comportent de nouvelles exigences et en particulier de s’employer dès à présent, à préparer l’emploi des générations montantes.

L’exploitation rationnelle des ressources naturelles doit permettre le maintien d’une agriculture orientée vers l’élevage ovin qui assurera la vie des familles demeurées attachées à la terre, mais elles seront de moins en moins nombreuses et c’est surtout vers le développement des activités de tourisme que doivent être dirigées les actions et les migrations.

Dans ce domaine, on ne peut demeurer passif, il faut sans casse accroître la valeur attractive de la région, améliorer les conditions d’accueil, multiplier les éléments d’intérêt qui susciteront une fréquentation touristique de plus en plus efficace aussi bien par la qualité que par la quantité.

Les équipements sportifs devront être conçus en fonction de l’évolution des goûts et des techniques. L’hébergement doit être adapté aux exigences de la clientèle et aux contraintes de la concurrence.

La vie culturelle doit être désormais considérée comme un élément devenu indispensable de la vie quotidienne. Le Queyras doit s’équiper pour satisfaire l’appétit croissant de la connaissance des lieux et des hommes qui anime les citadins désireux d’échapper à l’existence monotone et épuisante des villes pour retrouver les sources de la vie.

Une nouvelle et belle aventure commence pour le Queyras. Il a été sauvé de l’abandon qui le menaçait. Il doit à présent s’illustrer comme un lieu privilégié et un des plus joyeux de notre patrimoine national.

1986
  • Remplacement d’un engin de damage.
  • Création du camping du Moutet.
  • La route de Ceillac se révèle être un axe très empruntée en saison.
  • Comptages routiers : des chiffres surprenants et encourageants.

DAUPHINE LIBÉRÉ du 14/11/86 : COMPTAGES ROUTIERS, des chiffres surprenants et encourageants.

En dépit des aléas de la circulation et notamment de la difficile traversée de Guillestre, les comptages routiers sur le CD 60 par les services de la subdivision de l’Équipement de Guillestre sont encourageants pour ce qui concerne la fréquentation de Ceillac.

En effet, avec 35.929 passages en juillet 1986, on observe une progression de 8 % par rapport au même mois de l’année précédente. La progression est de 20,4 % pour le mois d’août 1986 avec 42.609 passages contre 35.371 l’année précédente.

Mais la comparaison de ces chiffres avec ceux enregistrés à la sortie de Guillestre sur le CD.902 qui comptabilisent la fréquentation globale du Queyras est pour le moins surprenante. Si en juin, les passages décomptés sur la route de Ceillac représentent 15,5 % de la fréquentation globale. Ce pourcentage s’élève à 31,44 % en juillet, pour atteindre 37,68 % en août.

Autre surprise: entre août et juillet, on a constaté une augmentation des comptages de 18,5 % sur le CD.60 qui relie Ceillac aux gorges alors que sur le CD.902, le comptage enregistre 114.268 passages en juillet et 113.055 seulement en août. Le passage du Tour de France dans les gorges du Guil et à l’Izoard, le 20 juillet dernier, explique peut-être que le nombre des passages enregistrés en juillet soit légèrement supérieur à celui du mois d’août sur le CD.902. A moins que la traversée de Guillestre ait été à ce point dissuasive que les aoûtiens aient finalement renoncé à visiter le Queyras, après avoir marqué le pas, une heure durant, dans les rues de Guillestre. Avec près de 230.000 passages pendant les seuls mois de juillet et août, la route du Queyras est devenue un axe de circulation important. Ce chiffre confirme, si besoin en était, l’urgence de certains aménagements. La route de Ceillac, par la fréquentation qui y est enregistrée, doit également retenir l’attention même si pour arriver dans le Queyras, il faut d’abord franchir le bouchon de Guillestre qui doit constituer une urgente priorité.

1987
  • Septième foire aux moutons le 28 septembre.
  • Création du refuge de la Cime du Mélézet par Michel Blanchard.
Refuge de la Cime (photo MC)

DAUPHINE LIBÉRÉ ~ 1988 : FOIRE DE LA ST-MICHEL, l’élevage en danger

Si la septième foire aux moutons de la Saint-Michel, qui s’est déroulée à Ceillac le 28 septembre, a consacré cette manifestation agricole comme le premier marché aux ovins du département, le niveau et le nombre des transactions qui s’y sont effectuées doivent être ressentis comme une sonnette d’alarme. 845 animaux étaient offerts à la vente, provenant de Ceillac, de Saint-Véran, de Souliers et de Cervières.

Tôt le matin, les 72 brebis de réforme ont été négociées à bas prix. Les 283 agneaux mâles ont presque tous trouvé acquéreur mais à des prix inférieurs à ceux de l’an dernier, eux-mêmes inférieurs à ceux des années précédentes. Un négociant reconnaissait lui-même qu’après avoir acheté des agneaux sur la base de 28 F. le kilo de carcasse les années précédentes, il les payait 23 F. en 1987. Les ménagères n’y comprendront rien en consultant les étiquettes et les producteurs eux-mêmes en restent stupéfaits lorsqu’ils savent que le marché intérieur du pays est largement déficitaires en viande de mouton. Les 488 agnelles de race commune n’ont pas toutes été vendues en dépit d’une qualité dont, attestent les résultats du concours organisé par les techniciens de la Chambre d’Agriculture attachés au service départemental d’élevage. Celles qui’ l’ont été, ont vu leur prix varier de 450 F. à un peu plus de 600 F, c’est-à-dire au niveau de l’an dernier.

Autour de M. Reynaud, maire de Ceillac, on notait la présence de ,Mme Christiane Barret, sous-préfet de Briançon; de MM. Dijoud, Chappa, président de la Commission Agriculture du Conseil Général, Domeny, conseiller général et président du S.I.V.O.M. de Guillestre, Siméon Michel, président du S.I.V.O.M. du Queyras, Cillier, conseiller du président de l’Assemblée Nationale, Gelly, représentant le directeur départemental de l’Agriculture, Devars, président de l’Etablissement départemental d’élevage, Roubaud, président de la Caisse locale de Crédit Agricole et leurs collaborateurs, Gauthier, président des Amis de Ceillac, Grossan, directeur du Parc du Queyras, etc…

S’ils ont été touchés par la présence sur le champ de foire de ces nombreuses personnalités, les agriculteurs et particulièrement les jeunes n’ont pas manqué d’attirer l’attention des fonctionnaires et des élus sur la précarité de leur situation et les risques qu’elle fait courir à l’économie de la haute montagne qui mérite des solutions très spécifiques, prenant en compte les facteurs humain et social de cette agriculture ainsi que son indispensable présence pour la protection de l’environnement.

1988
  • Dissolution de l’association foncière de remembrement.
  • Projet de reboisement à Bois Clair (5500 mélèzes, 5500 pins), au Cheynet (11 000 mélèzes 4 10 ha).
  • Création d’un district pour la restructuration des investissements et de la gestion des remontées mécaniques. (S.I.V.O.M.)
1989
  • Installation d’une antenne hertzienne pour les télécommunications.
  • Le cardinal De Courtray, Primat des Gaules, préside le pèlerinage de Ste-Anne.
  • Réélection d’Antoine Reynaud, maire de Ceillac.
  • Le district Queyras remplace le S.I.V.M. (Évolution de la législation avec avantages financiers).
  • Fin des travaux de restauration de l’église Sainte Cécile.
  • 354 propriétaires sur la commune (70 % < 1 ha, 90 % < 5 ha) ; la petitesse des parcelles a pour conséquence un développement du fermage.
    • 14 exploitations d’une superficie moyenne de 19 hectares.
    • Les cultures fourragères représentent l’essentiel des productions végétales. (un peu d’orge, de pommes de terre…)
    • Tous les exploitants possèdent un tracteur, une herse, une charrue, une motofaucheuse, …
    • Le troupeau local compte 1800 têtes avec 81 brebis-mères en moyenne par agriculteur.
  • On compte à Ceillac 71 couples, 8 veufs et 30 célibataires (+ 25 ans). On dénombre 30 % de jeunes (< 19 ans) et 20 % de plus de 60 ans.
  • Colloque du tourisme associatif à Ceillac.
  • La plongée sous glace est une nouvelle activité proposée sur la vallée.
plongée sous glace à Ste-Anne (photo LSP)

DAUPHINE LIBÉRÉ du 8/07/89 : Situation de l’agriculture à Ceillac

Au terme d’un mois d’enquêtes et d’études auprès des éleveurs locaux, des administrations et des services départementaux de l’agriculture, Nathalie Moulian et Emmanuel Wormser ont présenté les résultats de leurs travaux au cours d’une réunion très conviviale rassemblant les éleveurs, les représentants de la municipalité et les personnes intéressées par le devenir de l’agriculture à Ceillac.

Avec la concision et la simplicité d’ex-pression de ceux qui maîtrisent bien leur sujet Nathalie et Emmanuel ont réussi avec beaucoup d’humour à faire passer un constat parfois incisif des pratiques de culture et d’élevage qui doivent être profondément modifiées si l’agriculture veut survivre à Ceillac pour le plus grand bien de l’économie touristique de la station. Devant un auditoire très attentif et apparemment réceptif à leurs propositions, les jeunes élèves ingénieurs de l’institut agronomique de Paris-Grignon ont esquissé le portrait type de l’exploitation agricole de Ceillac.

Elle couvre 19,3 ha mais les locations ne sont que verbales. Aux prairies naturelles, rarement retournées, sur lesquelles le fumier ou les engrais sont répandus sans connaissance préalable des besoins du sol, s’ajoutent 2 ha de prairies artificielles fragiles et 1,4 ha d’orge dont l’absence de rotation réduit le rendement.

Le cheptel moyen est de 81 brebis mères par exploitation, dont les résultats techniques sont difficiles à déterminer faute d’informations précises, les éleveurs de la région. Les bergeries sont anciennes et leur entretien difficile. Elles sont par ailleurs saturées. La création de bergeries fonctionnelles dans une zone adaptée à cet usage permettrait seule la nécessaire augmentation du troupeau.

L’irrigation par aspersion, même en période de sécheresse, est sous utilisée et la fenaison à date fixe, sans considération climatiques ou météorologiques, peut influer sur la richesse des fourrages.

Pour répondre aux interrogations qu’ils se posent, les éleveurs disposent de services qu’ils sollicitent trop peu: les techniciens de l’établissement départemental d’élevage des services vétérinaires, de la chambre d’agriculture, de la direction départementale de l’agriculture et de la forêt sont les interlocuteurs attentifs des agriculteurs.

Outre le document de synthèse qui leur a été remis, les agriculteurs pourront prochainement consulter en mairie le rapport complet d’étude de Nathalie et Emmanuel. Ils y trouveront des propositions intéressantes pour la survie de leur activité et de leur profession, fût-ce au prix du sacrifice de quelques traditions sur l’autel de l’actualité sinon de la modernité.

Il reste que Nathalie Moulian et Emmanuel Wormser, dont la promotion au grade d’ingénieur ne fait aucun doute viennent de poser une série de jalons sur le devenir possible de l’agriculture à, Ceillac.

1990 (289 h)
  • Inauguration de la place Philippe Lamour.
  • 530 logements touristiques.
  • Décision d’aménagement du centre du village (pavage …).
  • Acquisition de la maison Chabrand classée monument historique. (musée).

1991
  •  Le patois local est encore parlé à Ceillac par les anciens et les moins jeunes (30-40 ans).
  •  20 ème anniversaire de la Grande Traversée des Alpes, célébré à Ceillac. (300 participants)
  •  Rénovation, sur plusieurs années, du Village de Vacances (loué à V.V.F.), propriété de la commune et dirigé par Antonin Fournier (de 1975 à sa mort, en 1998). Coût des travaux : 12 000 000 F.

DAUPHINE LIBÉRÉ du 25/03/95 : Rénovation du V.V.F.

 Le V.V.F. du Queyras vient de faire l’objet de rénovations pour un coût de 12 millions de francs. Une bonne opération pour la commune dont l’essentiel des ressources provient des vacanciers.

Les travaux de rénovation du village vacances familles (V.V.F.) de l’Hochette, viennent d’être inaugurés dernièrement par Edmond Maire, président national du groupe V.V.F., Dominique Marcot, secrétaire en chef de la sous-préfecture de Briançon, Alain Bayrou, vice-président du conseil régional, le conseiller général Gilbert Domeny, et bien sûr le maire de Ceillac, Antoine Reynaud. De nombreux décideurs, locaux et professionnels du tourisme dont le directeur du village vacances Antonin Fournier, participaient également à cette inauguration, à l’issue de laquelle ils ont pu découvrir les nouveaux locaux.

Construit dans les années 1970 et 1971, le village vacances de Ceillac, propriété de la commune, est géré par le groupe V.V.F. depuis la fin de l’année 1990. Cette gestion avait été d’ailleurs officialisée par une convention, au terme de laquelle le groupe présidé par Edmond Maire s’engageait à réaménager toute la structure, vieille alors de 20 ans. Ce dossier avait reçu toute l’attention du préfet et du sous-préfet de l’époque, Claude Guéant et Frédéric Dohet.

Depuis V.V.F. du Queyras a subi une cure de jeunesse d’un coût de 12 millions de francs. Les travaux de rénovation ont ainsi été subventionnés d’une part par l’Etat (600.000 F. au titre de la 2ème part de la dotation globale d’équipement), d’autre part par la Région (en tout 790.000 F), et enfin par l’Europe au titre du F.E.D.E.R. Ces fonds européens ont pu être recueillis, grâce au Conseil général qui avait donné préalablement son aval au projet de réaménagement du village vacances.

Un atout essentiel pour l’économie locale
Doté d’une capacité d’environ 300 lits et 72 appartements, le V.V.F. de Ceillac a donc bénéficié de ces rénovations en quatre phases. La première opération s’est déroulée très rapidement, à la fin de l’année 1991, avec des travaux au niveau de la chaufferie et le remplacement des chaudières. En automne 1992, trois appartements témoins ont été rénovés. Par ailleurs, les ascenseurs et le monte-charge ont été mis en conformité. Au printemps de l’année suivante a débuté la rénovation des locaux communs du bâtiment central, à savoir le rez-de-chaussée et le hall d’accueil, les salles de jeux, de télévision et de spectacle, le bar, le restaurant, les locaux enfants et la nursery, sans oublier les bureaux de l’administration et les réserves. Enfin, dès l’automne 1993, ce sont les 69 appartements pour l’hébergement des vacanciers qui ont été rénovés. A cela se sont ajouté des travaux réalisés par la commune, en ce qui concerne la sécurité extérieure, avec la rénovation de la route et la création d’un parking.

On comprend parfaitement que la rénovation du V.V.F. était primordiale pour l’économie locale et pour le petit village queyrassin. Une étude réalisée par l’association nationale des collectivités locales pour les villages vacances familles met en avant le fait qu’une famille de quatre personnes part, pour un séjour de 12 à 13 jours, avec un budget moyen de 9290 F, dépensé à 85 % dans un rayon de 20 km autour du lieu de villégiature. D’une façon générale, chaque vacancier dépense ainsi 91 F par jour et par personne qui sont directement injectés dans l’économie locale.

La seconde jeunesse du V.V.F. de l’Hochette devrait donc coïncider avec un second souffle pour la commune d’Antoine Reynaud, salué par tous au cours de la cérémonie d’inauguration comme le digne successeur de Philippe Lamour.

1992
  •  Décès de Philippe Lamour.
    • Avocat et journaliste, Philippe Lamour découvre Ceillac en 1945. Il y reviendra chaque année, au moment de la chasse au chamois. Avec Jean Monnet, il participe à la construction de l’Europe avant de se consacrer à la définition d’une politique nationale d’aménagement du territoire. Ses premiers grands travaux concernent l’irrigation du Languedoc-Roussillon et l’aménagement du littoral.
  • Election d’Alain Bayrou à la présidence du Parc du Queyras qui succède à Philippe Lamour, président depuis l’origine.  

LE MONDE : Mort de Philippe Lamour

Un nouveau type d’homme

Un nouveau type d’homme qui travaille dans le concret au ras du sol. Il faut qu’il se passe quelque chose sur le terrain, qu’on modifie la vie de tous les hommes, leur vie de tous les jours.. « 

On ne peut pas dire que jean Monnet, alors commissaire au Plan, n’ait pas pris l’exacte mesure de la personnalité de Philippe Lamour lorsque, au début des années 50, il lui a tenu ce discours. Ni que son destinataire, à l’époque secrétaire général de la toute jeune Confédération générale de l’agriculture, et qui vient de mourir après quatre-vingt-neuf ans d’une vie remplie à ras bord, n’ait pas suivi à la lettre le conseil du père de l’Europe unie. Compagnie nationale du Bas-Rhône-Languedoc, conseil économique et social de Languedoc-Roussillon, commission nationale d’aménagement du territoire, Fondation du Crédit agricole, Comité des experts de la FAO, Conseil supérieur de la construction, Parc Régional du Queyras, Association nationale pour le développement de l’aménagement foncier, agricole et rural, et le comble, pour lui qui était viticulteur dans le Gard, commission de contrôle des grands crus du Bordelais, on ne compte pas les organismes qu’il a présidés, ce qui signifiait toujours, dans son cas, vigoureusement animés. Le riz de Camargue, la liaison Rhin-Rhône, l’irrigation de dizaines de mi1liers d’hectares où ne poussait depuis la nuit des temps qu’une bien médiocre vigne : on n’en finirait pas d’énumérer les réalisations qui ont transformé le pays et qui portent sa marque. En revanche il n’a jamais été député, après, il y a bien longtemps, une tentative malheureuse, ni ministre. Seulement, pendant vingt ans, maire de la commune de Ceillac, dans les Hautes-Alpes.

Qu’on ait fait si souvent appel à lui dit à la fois sa compétence et sa disponibilité. Elles auront fait de Philippe Lamour un expert reconnu sur la terre entière en matière d’aménagement et qui ne s’est pas fait faute d’exprimer ses vues, notamment sur le tiers monde. Mais ce fils du Nord conquis par le Midi, qui avait appris à lire à trois ans, avait bien d’autres cordes à son arc, et avait fait bien d’autres expériences, qu’il a racontées avec autant d’humour que de talent dans son Cadran solaire.

Devenu, très jeune, journaliste, puis avocat, passionné de politique, hésitant au début entre tous ceux qui, de Lénine à Mussolini, promettaient une société autre, il milita un moment aux côtés de Georges Valois, personnage plutôt étrange, dissident d’Action Française aujourd’hui bien oublié et fondateur d’un éphémère « faisceau français ». Plus tard, il créera avec Le Corbusier, Dufy, Fernand Léger, René Clair, bien d’autres encore, la revue Plans, qui ambitionnait de réaliser une synthèse des connaissances et de l’expression artistique. Il écrira plusieurs romans avec Cayatte, plaidera dans plusieurs grands procès, notamment dans les affaires Seznec et Stavisky, dénoncera vigoureusement et très tôt le péril nazi, avant de se retrouver correspondant de guerre en Espagne du côté républicain.

C’est après sa démobilisation, en 1940, que cet enfant de la campagne flamande redécouvre sa vocation de terrien, en s’occupant de l’exploitation et de la remise en état d’une propriété appartenant à son confrère du palais, Raymond Hubert, puis en achetant dans le Gard ce mas de la Perdrix qui était demeuré, depuis, son port d’attache, « le foyer, comme il l’a dit lui-même. où s’est fixée sa famille errante. La porte en était toujours ouverte et un écriteau précisait, pour ceux qui auraient eu peur d’entrer, qu’il y avait là un chien gentil..  » A mille lieues des images d’Épinal, ses Mémoires consacrent aux années qu’il y a passées pendant I’occupation et à la Libération un chapitre d’une honnêteté et d’une justesse qui suffisent à en conseiller la lecture.

Cette longue existence, et si remplie, aura mis Philippe Lamour au contact de tout et de tous, des plus humbles aux plus célèbres. Bâti à chaux et à sable, généreux, encore qu’abrupt à l’occasion, infatigable, l’esprit d’une vivacité et d’un humour toujours en éveil, débordant d’idées et d’anecdotes, amoureux de la nature et des êtres, ne se laissant intimider par rien ni par personne, il aimait la vie, qui le lui rendait bien, au point de s’identifier à elle. L’espèce est devenue rare, de ces hommes d’action, capables de s’émerveiller d’un sourire, d’un rayon de soleil, d’un rien… Dieu sait pourtant si on en aurait encore bien besoin…

ANDRÉ FONTAINE

[Né le 12 février 1903 à Landrecies (Nord), Philippe Lamour était licencié en droit. Il commence sa carrière comme journaliste et avocat, puis est secrétaire général de la Confédération générale de l’agriculture entre J947 et 1954. Membre du Conseil économique de 1945 à 1953, il est président de la Compagnie d’aménagement du Bas-Rhône Languedoc depuis 1955. Il a été membre pendant plusieurs années du Conseil national du crédit et de la Commission nationale de l’aménagement du territoire. De1965 à 1983, il préside le syndicat intercommunal de la région du Queyras et est maire de Ceillac (Hautes-Alpes). De 1974 à juin 1992, il fut président du Comité économique et social de la région Languedoc-Roussillon. Il présidait aussi l’Association nationale pour le développement de l’aménagement foncier, agricole et rural. Il a écrit plusieurs ouvrages dont 60 millions de Français (1967), le Cadran solaire (1979), les quatre vérités (1981).]

1993
  •  Restauration du cadran solaire de l’église Saint Sébastien.
  •  Travaux de mise en valeur du village, 1 ère tranche (pavage des places et des rues centrales).
  •  Projet d’enterrement des lignes électriques et téléphoniques à L’Ochette (achevé en 99).
  •  Plan de développement du tourisme comportant la mise en œuvre d’un contrat d’objectif négocié par le Parc avec, en particulier, le projet de création d’une maison de l’enfant (cf 1996), l’équipement de matériels d’enneigement artificiel et la 2 ème tranche des travaux dans le village.
  •  L’objectif touristique est de faire de la commune « ‘un village au service des enfants »

 DAUPHINE LIBÉRÉ du 10/03/93 : L’objectif touristique est de faire de la commune « ‘un village au service des enfants »  

En présence des M. Dohet, sous-préfet de Briançon, de M. Gilbert Domeny, vice-président du conseil Général, de M. Michel, président du district du Queyras, de nombreux représentants des administrations et services départementaux, Antoine Reynaud maire, et la municipalité ont présenté récemment ce qui pourrait être, pour les dix années à venir, le « plan directeur de développement de la commune », encore appelé « projet de station ».

– développer l’image authentique de la station en valorisant le patrimoine

– restructurer l’organisation touristique afin d’atteindre une gestion performante.

Or, le village manque de structures d’accueil et d’équipements susceptibles de « décharger » les parents désireux de s’adonner sans contraintes aux activités sportives, voire d’aller dîner au restaurant. Pour satisfaire cet objectif, quatre créations sont avancées : une « Maison de l’enfant », un terrain d’aventure, un service « nursery », un itinéraire de découverte du village.Le programme de mise en valeur du village sera poursuivi (maison Chabrand). L’intégration paysagère des lotissements résidentiels et de la zone d’activités de la Viste seront entreprises.

Pour l’accueil des jeunes ménages, des logements pourraient être aménagés dans des bâtiments ou sur des terrains communaux, et pour satisfaire dès maintenant à des besoins exprimés, une zone agricole devra être créée.

Un volet de cette étude concerne la restructuration de l’organisation touristique, de la gestion financière et technique du domaine de ski alpin, le maintien à un bon niveau du réseau de sentiers de randonnées pédestres et du site de ski nordique. Bien que la situation des finances communales soit satisfaisante la station reste solidaire de ses consœurs queyrassines et son volant de manœuvre en est naturellement réduit. Au point que dans de programme décennal on ne peut au mieux intégrer que le remplacement du matériel existant.

Pendant le même temps, le Parc naturel régional du Queyras, se dote d’une Charte qui doit assurer la survie et le renouveau de notre Haut-Pays.

1994
  •  Restauration de la maison Chabrand (coût 750.000 F, subventions à hauteur de 75 %)
  •  Fin des travaux de restauration de l’église Saint Sébastien. (extérieur et intérieur).
  •  Projet d’une micro-centrale. (achevée en 97).
  •  Changement de statut de la SICA Habitat pour pouvoir restituer les logements gérés aux propriétaires.
  •  Le budget de la commune s’élève à 5,5 millions de francs (fonctionnement) 
La maison Chabrand, classée par les Monuments Historiques (photo MC)
1995
  •  Création de « l’école » à la neige (accueil des enfants de touristes qui le souhaitent).
  •  Election de Célestin Fournier, nouveau maire du village.
  • Décès du Docteur Fournier, originaire de Ceillac, radiologue de renom.
  •  80.000 véhicules comptabilisés sur la route de Ceillac durant l’été (2 mois), ce qui représente 190.000 personnes environ (30 % des touristes qui traversent les gorges du Guil).
  •  60 % des touristes sont des cadres moyens ou supérieurs, 20 % sont des employés, 2 % des ouvriers, 5 % des retraités. (Taux de fidélité de 40 %.)
  • La Plongée sous glace est une activité proposée régulièrement par Aqua-Logis
1996
  • Lancement des études pour la création d’une maison de l’enfant.
  • Décès de Jean Favier, figure du village, ayant marqué la vie publique du village durant plus de 60 ans.
  •  Avis favorable du CNPN pour le renouvellement du Parc.

DAUPHINE LIBÉRÉ du 18/12/96 : Avis favorable pour renouveler le label du Parc

La commission spécialisée du Conseil National de Protection de la Nature a rendu un avis favorable pour renouveler, le label du parc naturel régional du Queyras pour dix ans. En toute logique, le ministre devrait suivre et prendre un décret d’ici février 1997.

Le dossier était plutôt bien engagé puisque le rapporteur Pierre Davant (membre du CNPN) avait émis un avis favorable voulant  » croire à la sincérité et à la détermination des personnes dirigeantes du parc « . Ses objectifs avaient porté sur l’absence de schéma de développement touristique,  » la part trop belle au développement du tourisme d’hiver  » et l’absence de dispositions précises pour l’assainissement de l’eau. Ces craintes ont été levées depuis la venue du rapporteur en juillet dernier. Les premiers groupes de travail pour l’élaboration du schéma touristique se sont réunis et se sont engagés à travailler dans l’esprit la charte. Le parc a commandé l’étude à un cabinet spécialisé pi: l’élaboration d’un « contrat de milieu sur le bassin versant du Guil ». Étude qui pourrait aboutir à la mise en place d’un SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux). Alain Bayrou n’a pas caché à ses interlocuteurs les difficultés rencontrées lors de la révision de la charte jusqu’à la fronde des Saint-Véranais du mois d’août dernier. Le mot de la fin est revenu au maire de Ristolas qui a présenté la réserve naturelle, initiative vue d’un très bon oeil par le CNPN. Il a rappelé que les premières bases de ce projet avaient été jetés en 1986. Il aura fallu dix ans pour parvenir à lancer l’opération.

Le dossier ne devrait pas connaître de rebondissement. Aujourd’hui, la séance plénière du CNPN devra entériner la décision de sa commission des parcs. Ensuite, l’Environnement consultera les autres ministères pour avis. Avec tous ses sésames, le dossier arrivera sur le bureau du ministre de l’Environnement qui suit généralement l’avis du CNPN. On peut donc espérer un décret renouvelant le label pour la fin février 1997. Il restera ensuite aux Queyrassins… à faire vivre le parc.

1997
  •  Électrification des remontées mécaniques du massif de Ste Anne.
  •  Acquisition d’une maison pour la maison de l’enfant, destinée à devenir également un lieu de présentation du Parc aux enfants. (subventions : 60 à 70 %)
1998
  •  Le nouveau P.O.S. est refusé (remise en cause du centre ancien). L’ensemble du chef-lieu est placé en zone rouge jusqu’à l’établissement du Plan de Prévention des Risques.
  •  Élections partielles au conseil municipal (un décès, 3 démissions).
1999 (287 h)
  •  120.000 habitants dans les Hautes Alpes.
  •  Rénovation du secrétariat de mairie.
2000
  • Création d’un site Internet (ceillac.com !) présentant la vallée, avec ses arguments, par l’école.  
2001
  • Jean-Claude Carle est élu maire de Ceillac.
Article écrit par Michel C.
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