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CHAMPIONNAT DE FRANCE DE SKI-JOËRING

Retour sur le championnat de France de ski joëring qui s’est déroulé le week-end dernier à Ceillac…

INTERVIEW DE LA CHEVILLE OUVRIÈRE DE CET ÉVÉNEMENT, ARLÈNE BUZET

Est-ce que les conditions étaient réunies pour un bon déroulement de ce championnat, neige, météo, logistique…?

En termes de conditions d’enneigement, c’était bon, on avait ce qu’il fallait. Au niveau météo, c’était très bien samedi. Dimanche, c’était plus compliqué avec de la neige et du vent et donc un froid plus marqué et une visibilité réduite. Ceci dit, la météo s’est avérée meilleure que celle prévue initialement, une semaine avant l’épreuve.

A combien se monte le coût pour l’organisation d’un tel championnat ?

Le coût aurait pu être assez élevé, mais on peut dire qu’on s’est bien débrouillé et que la dépense s’est limitée à… 1500 €.

Cela paraît très très modique !

Au final, on a utilisé beaucoup de matériel personnel et du Centre, on a emprunté un maximum de matériel également et puis, nous avons eu des concurrents très compréhensifs. On a pu ainsi éviter de faire monter des box démontables, dont la location est très onéreuse. Pour les lots, l’épicerie Favier, les 3 magasins de sport du village ont joué le jeu et nous ont bien aidés.

Est-ce que l’appel aux bénévoles qui a été lancé a été efficace ?

Dans une certaine mesure mais, c’est surtout le contact humain direct qui a permis l’implication des bénévoles nécessaires à l’organisation.

Quels ont été les soutiens financiers et/ou logistiques ?

On a eu une aide financière de la Commune, de la Comcom et du Crédit Agricole. Au niveau logistique, le service nordique de la Comcom a assuré le damage et nous a prêté du matériel. Les tentes, quant à elles, ont été prêtées par la Mairie.

Emile Chabrand, maire de Ceillac, et les représentants du Crédit Agricole qui ont soutenu l’événement (photo MC)

Y a-t-il déjà eu des premiers retours de la Fédération Française d’Équitation dont dépend le ski-joëring ?

Peu encore. Pour l’instant, je suis en contact avec elle pour qu’il y ait une publication adéquate des résultats. Le ski joëring représente une petite activité au sein de la Fédération qui axe principalement son travail sur les disciplines olympiques.

En parlant de jeux olympiques, y a-t-il espoir qu’un jour le ski joëring devienne discipline olympique d’hiver ?

Je ne pense pas car c’est un sport qui a beaucoup de contraintes et il y a trop peu de pratiquants et France et dans le monde.

Qu’en est-il des retours des compétiteurs et des membres du jury ?

Les membres du jury sont des personnes licenciées à la Fédération, déclarées comme jury, pour la formation desquelles j’ai été mise à contribution depuis 5 ans. Elles sont pointues, rigoureuses mais toujours dans la bienveillance tout en respectant scrupuleusement le cadre de la compétition. Elles sont régulièrement présentes sur les compétitions de ski joëring qui se déroulent ici.

Au niveau des participants, ce sont principalement des passionnés. Ils sont très contents de l’accueil et du parcours que l’on a proposé et ils sont partants pour revenir l’année prochaine le cas échéant.

Et les résultats pour le Centre Équestre de Ceillac, sont-ils satisfaisants ?

Oui, nous avons de très bons résultats, à commencer par Cyril Richard qui termine premier du club Élite et qui, de fait, est titré Champion de France de ski joëring.

Zoé Fournier est sur la deuxième marche du podium et Élodie Richard sur la troisième en club 1.

C’est le fruit d’un gros travail et d’un investissement important de leur part depuis le début de la saison.

Peux-tu nous faire une présentation rapide du Centre Équestre de Ceillac, organisateur de l’événement ?

Nous avons 17 chevaux poney avec l’élevage. Nous proposons des cours à l’automne et au printemps. Notre spécialité, ce sont plus les disciplines extérieures, le TREC (Technique de Randonnée Équestre et de Compétition), l’endurance, le ski joëring mais on enseigne aussi les disciplines olympiques : saut, dressage… On travaille beaucoup sur l’éducatif dans la relation homme-cheval, le respect des autres et de l’animal. Et toujours dans la bienveillance.

On accueille 25 pratiquants à l’année et, en saison, on peut monter à 70. C’est une activité qui est ouverte à celles et ceux qui veulent pratiquer occasionnellement au cours de leurs vacances par exemple (randonnées, stages, ski joëring, calèche, poney-luge…).

photo Arlène Buzet

Quelle est la charge mentale liée à l’organisation d’un tel événement ?

Elle est importante ! La semaine précédente, le sommeil est vraiment difficile à trouver.

Les principales préoccupations concernent la météo et la neige même si on n’a pas besoin d’une grosse couche. Le risque, c’est la formation de glace consécutive à une période pluvieuse par exemple.

La compétition a été programmée en mars parce que s’il neige, les routes restent praticables avec une fonte rapide de la neige, ce qui n’est pas le cas en janvier ou février. C’est important que les compétiteurs puissent accéder et repartir de la station en toute sérénité.

Si on te proposait organiser le championnat de France l’année prochaine, tu repartirais ?

Il me faut un peu de temps pour digérer cette édition ! Mais, je suis d’un naturel optimiste et j’aime bien m’investir dans les projets. Je sais que beaucoup sont motivés pour revenir, alors pourquoi pas. Cela ne dépend pas de moi mais de la Fédération qui donne ou non son accord. Nous, on propose d’organiser et la Fédération valide ou pas la demande. C’est sûr qu’avec cette première expérience qui s’est bien passée, cela nous donne des atouts.

Maintenant, organiser un course classique ou un championnat, c’est relativement comparable en termes financiers ou logistiques.

Comment se sont effectués les contacts avec la Fédération ?

Uniquement par téléphone et par mail. Le jour de la compétition, étaient présents des représentants de la Fédération du département.

Les prochains contacts que nous aurons avec la Fédération concerneront des propositions d’ajustements du règlement que nous estimons, avec les expériences que nous avons, nécessaires.

Les épreuves de vitesse peuvent apparaître comme le plus spectaculaire au détriment des épreuves de maniabilité ou de slalom. Y a-t-il un travail à faire de ce côté-là ?

C’est sûr que la course de vitesse est séduisante pour le spectateur mais en réalité, dans cette épreuve, il n’y a rien de compliqué ni pour le meneur ni pour le cheval. Qui plus est, cela peut être très dangereux et c’est stressant et pour le compétiteur et pour l’organisateur.

Alors qu’un parcours de maniabilité ou de slalom avec les enchaînements, c’est là où on fait valoir toute les qualités du cheval et du skieur et toute leur entente et c’est sur cet épreuve-là qu’on peut faire basculer le classement. La meilleure illustration, c’est Cyril, qui n’était pas dans les trois premiers le samedi, et qui a fait un parcours de maniabilité au top et termine au final sur la plus haute marche du podium.

Ce qui nous a fait défaut dimanche, c’est l’absence de sono en raison de la météo et d’une mésentente technique. De fait, on n’a pas pu expliquer tout l’intérêt des parcours de maniabilité et de slalom. Il y a un vrai travail de pédagogie à faire à ce niveau-là.

Cyril Richard, un des cavaliers du Centre Équestre de Ceillac (photo MC)
(photo MC)

REMERCIEMENTS
Un week-end de Folie dans une ambiance météo… mitigée.
Après quelques jours de rangement, il est l’heure de remercier nos soutiens financiers : Crédit agricole Alpes Provence, Commune de Ceillac et Communauté de Communes du Guillestrois-Queyras.
Un grand merci aussi au dameur (Baptiste) du site nordique, qui nous a offert une piste de grande qualité, et au service nordique de la station.
N’oublions pas aussi les donateurs (Epicerie Proxi Favier, la Rosace Skiset, Tintin Sport et Névé sport 2000) qui ont offert de très jolis lots pour les concurrents.
Et une mention Spéciale à tous les bénévoles et à Monique la photographe pour toutes ces belles photos !
Merci à tous de m’avoir accompagnée dans cette organisation et peut-être à l’année prochaine pour de nouvelles aventures !!
Un grand MERCI à toutes les personnes qui m’auront aidée à faire de ce championnat une réussite !! une mention spéciale aux membres du Jury (Clotilde, Nath, Fred, Lucie, Mano).
Merci aux chevaux et poneys, merci aux concurrents Avoriaz Ski-Joering & Rando, centre équestre des Bauges, Le Ranch Nordique de Méribel, Les chevaux des cimes.
Arlène Buzet

RÉSULTATS

Les Résultats Club 1

1- Mélanie Pauget + Kueka (les chevaux des cimes)

2- Loïka Braillon + Kueka (Les chevaux des cimes)

3- Elodie Richard + Toundra (CTE Ceillac)

4- Zoé Fournier + IBaïa (CTE Ceillac)

5- Elise Favier + Tribal (CTE Ceillac)

5- Amaury + Erin (Avoriaz)

6- Lise + bloody nice (Avoriaz)

7- Silène + Cinaë (Méribel)

8- Naomie + Bloody Nice (Avoriaz)

9- Lise + djengo (Avoriaz)

9- Maya + Djengo (Avoriaz)

10- Anne + flanelle (Méribel)

11- Maya + Erin (Avoriaz)

Des conditions météo difficiles pour le second jour du championnat (photo Monique E.)

Résultats Club Élite

1- Cyril + Tribal (CTE Ceillac)

2- Zoé + Toundra (CTE Ceillac)

3- Michel + Felix (Centre équestre des Bauges)

4- Phillipe + Bloody nice (Avoriaz)

4- Maya + Flanelle (Méribel)

4- Cyril + Instinct (CTE Ceillac)

5- Maya + Cinaë (Méribel)

5- Amaury + Djengo (Avoriaz)

6- Naomie + Erin (Avoriaz)

7- Daniel + Sophia (Centre équestre des Bauges)

Si la vitesse est souvent spectaculaire, elle n’est pas toujours synonyme de difficulté (photo Monique E.)
Plus difficile est le parcours de maniabilité qui révèle la bonne entente entre le cavalier et sa monture (photo Monique E.)
GALERIE

Photos Monique Eymard

Article écrit par Michel C.
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