REBOISEMENT DE JALAVEZ
Le 31 mars 2002, les Ceillaquins avaient vu s’élever, avec stupeur, une grande colonne de fumée dans le fond de la vallée du Mélézet. Le bois de Jalavez était en feu.

Pour circonscrire cet incendie, probablement provoqué par un écobuage mal contenu, les casernes du Queyras, de l’Argentière, d’Embrun, de Briançon, de Gap et même de Veynes et du Champsaur avaient dû venir prêter main forte. L’aide de deux canadairs avait dû être écourtée, la température basse régnant en altitude gelant les pompes des avions.
Ce n’est que le lendemain matin que la soixantaine de pompiers engagés, venus de tout le département, avait eu la maîtrise des flammes qui avaient, au total, détruit plus de 20 hectares de forêt. La tactique déployée par les hommes du feu avait consisté à attaquer le sinistre par les flancs, à l’est et à l’ouest, la tête de feu étant limitée par la crête dépourvue d’arbres en raison de son altitude.
Dans les mois qui suivirent, la question du reboisement s’était posée et une subvention conséquente avait été trouvée pour ce faire mais elle avait été perdue pour des raisons difficiles à cerner.
Et c’est en 2025, que ce reboisement est enfin lancé avec les concours de la Région, de l’État et de l’ONF.
Vous trouverez ci-dessous le détails de cette opération fournis par l’ONF…



Office National des Forêts ~ Agence Territoriale des Hautes-Alpes
Compte-rendu d’exécution – Forêt Communale de Ceillac
CONTEXTE
Le projet concerne les parcelles forestières 65 et 66, canton de Jalavez, dans le vallon du Mélézet. Le site est très fréquenté par les touristes, été comme hiver. Les parcelles concernées par le projet sont traversées par des itinéraires de randonnée pédestre.
Cette zone a été incendiée accidentellement en 2002 sur une superficie de 20 ha entièrement détruits.
Depuis, quelques placeaux ont été colonisés par de la régénération naturelle d’une densité insuffisante pour assurer le renouvellement de la forêt. Des opérations de plantation et de décapage du sol sont nécessaires pour assurer la pérennité de la forêt.
Le projet consiste à reboiser les zones non mécanisables dans lesquelles le décapage du sol nécessaire à la régénération du mélèze n’est pas possible.
La forêt communale de Ceillac joue un rôle mixte de production et de protection en raison d’un enjeu fort risque d’avalanche. Les potentialités du sol sont également très favorables à un futur peuplement de qualité.
La surface totale du projet est de 5,1 ha qui seront boisés en totalité en mélèze à la densité de 1200 plants/ha (arrêté MFR ).
Le mélèze est une essence forestière caractéristique des Alpes du sud, valorisable en bois d’œuvre de qualité (structure, menuiserie intérieure et extérieure, …) valorisé en particulier par les scieries régionales. Son maintien a un intérêt également écologique, pastoral et touristique.
Le mélèze produit du bois d’œuvre et bénéficie du label Bois des Alpes soutenu par la Région et il faut donc favoriser cette essence autochtone qui restera très adaptée sur le plan climatique au département des Hautes-Alpes au moins pour les 50 ans à venir selon Climessences.

RÉALISATION


Ce ne sont pas moins de 6120 plants de mélèzes qui ont été plantés
(soit 1200 plants-hectare) avec mise en place d’une protection individuelle (grillage) contre le gibier.
(photos ONF)
Les travaux ont consisté à la mise en terres de plants de mélèze en potées travaillés manuel avec mise en place de protection individuelle contre le gibier.




